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© DR

Un singe en hiver d’Henri Verneuil. Cipra, Cité Films. France. (1962)

Top 10. Les scènes dramatiques

10 juin 2020
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Par : Samuel Delziani

Sortez les mouchoirs ! Après l’action, l’humour, l’animation, nous nous intéressons cette semaine aux meilleures scènes dramatiques. Précisons que nos choix sont purement arbitraires ! Nous avons seulement tenté de représenter toute la variété des (petits et grands) malheurs pouvant survenir en milieu ferroviaire, qui ont inspiré les cinéastes.

Se souvenir des occasions manquées

Brève rencontre de David Lean. ©DR

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Dans l’atmosphère brumeuse d’une gare de la banlieue de Londres, l’amour impossible d’une femme mariée (Celia Johnson) et d’un médecin (Trevor Howard). Couronné Meilleur film romantique de tous les temps par le Guardian en 2010, Brève rencontre (Brief Encounter) de David Lean (Lawrence d’Arabie, Docteur Jivago,) – et Noël Coward est un grand classique du cinéma britannique.

Tourné à la gare de Carnforth dans le Lancashire en 1945, entre 22 h 00 et 6 h 00 afin de ne pas gêner la circulation des trains, le film constitue le plus grand succès de la première période du réalisateur. Avec le temps, le film a pris un caractère suranné, délicieusement nostalgique, ce qui explique probablement le pouvoir qu’il continue d’exercer aujourd’hui.

La gare historique de Carnforth attire toujours de nombreux fans du film, venus découvrir les décors de leurs scènes préférées. Depuis 2003, elle a été rénovée et un buffet de gare y a même été construit pour coller au décor du film. Dans la scène choisie, Celia Johnson se remémore les instants de bonheur qu’elle a vécu avec Trevor Howard, ses expressions douces amères se voient dans le reflet de la vitre d’un train.

Brève rencontre de David Lean. Cineguild. Grande-Bretagne. (1945)

 

Cruel au revoir pour De Niro

Il était une fois en Amérique de Sergio Leone. © DR

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Noodles (Robert De Niro) chasse le dragon dans une fumerie d’opium et se remémore dans les volutes du stupéfiant son passé agité. Des souvenirs qui le transportent notamment au milieu d’autres volutes, celles d’une locomotive à vapeur. Sur le quai, il observe la belle Déborah (Elizabeth McGovern) à bord d’un train qui s’apprête à partir. La jeune femme part à Hollywood, elle ne remarque la présence du gangster qu’au moment du départ. Un échange de regard qui en dit très long… La scène a en fait été tournée en gare de Paris-Nord et non à New York! Celle-ci a été décorée pour rappeler celle de Grand Central Terminal, mais on peut toujours voir le logo SNCF de l’époque sur un train à l’arrêt. On peut également lire « voie 13 ». Ennio Morricone, son compositeur attitré devenu indissociable de son oeuvre, signe également la musique de cette fresque new-yorkaise créant une atmosphère unique ! Signant l’un des plus beaux films de mafieux de l’histoire du cinéma, Sergio Leone ne parvient pourtant pas à réitérer l’immense succès d’Il était une fois dans l’Ouest.

Il était une fois en Amérique de Sergio Leone. Warner Bros. Etats-Unis, Italie. (1984)

 

La liberté enchainée

Le Docteur Jivago de David Lean.  © DR

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Nous aurions pu sélectionner plusieurs scènes du Docteur Jivago, notamment celle où une femme tente désespérément de monter à bord d’un train en marche (l’actrice et cascadeuse Lili Murati s’est blessée à l’occasion de son tournage) ou celle où les compagnons d’infortune nettoient le wagon à bestiaux qui les transportent vers l’Oural. Mais nous avons choisi le discours enflammé de l’anarchiste Kostoyed Amourski (Klaus Kinsky). Il y crie sa liberté : « Je suis le seul homme libre de ce train » et finit enchainé à sa couchette, sous l’oeil du docteur Youri Jivago (Omar Sharif), impuissant. Dans ce wagon à bestiaux, le docteur fuit la répression bolchevique à cause de ses poèmes. Il va faire l’expérience douloureuse de la guerre civile russe.

Avec l’adaptation du roman de Boris Pasternak, le Docteur Jivago, David Lean signe une superproduction qui repose sur un budget de plus de 16 millions de dollars, une fortune à l’époque ! Le film rencontre un grand succès et remporte notamment cinq Oscars en 1966.

Le Docteur Jivago de David Lean. Metro Goldwyn Meyer. Etats-Unis, Italie. (1965)

 

Belmondo, un singe dans le train

Un singe en hiver d’Henri Verneuil. © DR

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Juin 1944, Albert Quentin et sa femme se cachent dans leur cave alors que les Alliés bombardent la Normandie. Porté sur la bouteille, Albert promet d’arrêter de boire s’ils survivent au bombardement. 15 ans après, le jeune et fringant Gabriel Fouquet (Jean-Paul Belmondo) pose ses valises dans la petite ville pour récupérer sa fille dans une pension voisine. Les 15 ans d’abstinence pour Albert vont voler en éclat quand Gabriel lui offre l’occasion de renouer avec l’ivresse. Celle du jeune homme l’emmène en Espagne, tandis que le vieil homme retrouve la moiteur tropicale de l’Asie.

Après une beuverie mémorable, la route des deux hommes se sépare en gare de Lisieux. Albert assit sur un banc tourne le dos au train qui s’en va, avec à son bord Gabriel et sa fille qui l’observent penchés à la fenêtre du compartiment. Le vieil homme n’a pas un regard pour le duo et le film s’achève sur ces mots : « Et le vieil homme entra dans un long hiver… »

En adaptant le roman éponyme d’Antoine Blondin, Henri Verneuil réunit deux monstres sacrés du cinéma français : Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo. Deux acteurs qui se découvrent à l’occasion du tournage, un passage de relais qui accouche d’un grand film et d’une ode à la vie et à l’ivresse.

Un singe en hiver d’Henri Verneuil. Cipra, Cité Films. France. (1962)

 

Destination l’enfer

La liste de Schindler de Steven Spielberg ©DR

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L’Allemand Oskar Schindler, fils d’industriel d’origine autrichienne, aura tenté de sauver un maximum de juifs pourchassés par le régime nazi, en les faisant travailler dans ses usines. Bénéficiaire incontestable de la guerre, il a néanmoins une prise de conscience de l’horreur de la solution finale et réagit avec tous les moyens à sa disposition.

En 1944, il parvient à sauver huit cents hommes et trois cents femmes de l’enfer du camp d’extermination de Auschwitz-Birkenau. Dans une scène terrible, on assiste à l’arrivée dans le camp d’un convoi de femmes qui a été dérouté de l’usine salvatrice. Les chiens qui aboient, les soldats et les kapos qui crient leurs ordres, le froid, la nuit et la peur : une séquence éprouvante.La production n’a pas eu l’autorisation de tourner d’images dans le camp de concentra-tion, donc celui-ci a été en partie reconstruit Steven Spielberg a longtemps hésité avant d’adapter le roman éponyme de Thomas Ke- années avant de franchir le pas, signant son film le plus personnel.

La liste de Schindler de Steven Spielberg Universal Pictures, Amblin Entertainment, Etats-Unis. (1993)

 

Suicide sur rail

Peppermint Candy de Lee Chang-dong. ©DR

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Cette scène d’ouverture est une gifle ! 1999, Yongho rejoint d’anciens camarades de classe à l’occasion d’un pique-nique. 20 ans qu’ils ne se sont pas vus. Cette visite inattendue va très mal se finir. L’homme se comporte de manière étrange et semble en souffrance. Il s’écarte du groupe et court vers des rails situés sur un viaduc tout proche. Mais alors que les autres célèbrent ces retrouvailles en buvant et en dansant, un train arrive. Yongho ne bouge pas jusqu’à l’inévitable choc.

Le film s’attache ensuite à expliquer son suicide en remontant 20 ans dans le passé. De flashs back en flashs back se dessinent le destin d’un homme brisé.

Lee Chang-dong, le réalisateur, a eu beaucoup de difficultés pour trouver les financements, mais le film a eu un grand succès en Corée du Sud à sa sortie : 500 000 entrées, alors qu’il n’était programmé que sur dix écrans. En par-courant l’histoire récente du pays – le passage de la dictature militaire au régime démocratique – à travers le destin tourmenté de son héros, le réalisateur a su captiver son public. A l’étranger, le film a également été remarqué : il a notamment été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes en 2000.

Peppermint Candy de Lee Chang-dong. East Films. Corée du Sud.(2000)

 

Un ticket de quai pour se dire adieu

Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy. ©DR

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Dans le buffet de la gare de Cherbourg, on se dit au revoir en chanson. Alors qu’il doit répondre à l’appel de l’armée et partir en Algérie, Guy Foucher (Nino Castelnuovo) fait ses adieux à Geneviève Émery (Catherine Deneuve) pour une scène mélodramatique parfaitement orchestrée. Pour accéder au quai, il fallait alors se prémunir d’un billet de quai, le prix à payer pour des adieux déchirants. Le jeune homme monte à bord de l’Express de Saint-Lazare qui l’emmène vers son sombre futur, tandis que l’amoureuse demeure seule sur le quai à chanter son désarroi.

Le compositeur de musiques de films Michel Legrand signe les mélodies, tandis que le cinéaste a écrit les paroles. Le musicien devient à cette occasion le compositeur fétiche de Jacques Demy avec qui il collaborera à plusieurs reprises (Les Demoiselles de Rochefort, Peau d’âne…)

Premier film en couleur et entièrement chanté de Jacques Demy, Les Parapluies de Cherbourg révèle au grand public le jeune Catherine Deneuve et aborde un sujet tabou à l’époque : la guerre d’Algérie. Le film a remporté un grand succès commercial, mais également critique avec l’obtention de la Palme d’or 1964 et du prix Louis-Delluc en 1963.

Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy. Parc Film, Madeleine Films, Beta Film. France, Allemagne de l’Ouest. (1964)

 

Une partie de poker sur rail

L’arnaque de George Roy Hill ©DR

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Quand l’irrésistible Paul Newman triche au poker, il le fait avec charme et humour, mais sans aucune pitié. Dans un train, il entreprend d’arnaquer une figure de la mafia pour se venger après la mort d’un ami. Cette scène est un bijou de tension avec un Robert Shaw particulièrement inquiétant. L’enfer du jeu dans toute sa violence, où toute la sauvagerie des relations entre joueurs s’exprime. Mais pas inutile si vous désirez vous mettre aux jeux d’argent… Vous pouvez bénéficier du conseil ultime de Paul Newman avant de vous lancer au célèbre jeu de carte : « Si vous êtes à une table de poker et que vous n’arrivez pas à savoir lequel de vos adversaires va être le pigeon de la soirée, c’est qu’il y a de bonnes chances que ce soit vous. »

L’arnaque de George Roy Hill. Universal Pictures. Etats-Unis. (1973)

 

Sans retour possible

Lion de Garth Davis ©DR

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Saroo est un petit garçon de 5 ans qui vit avec sa mère, son frère et sa soeur dans un quartier pauvre de Khandwa, une petite ville de l’Etat indien du Madhya Pradesh. Alors qu’il accompagne son grand frère Guddu pour aller gagner de l’argent dans une autre ville, il s’endort dans le train. Arrivé à destination, il implore Guddu de laisser dormir encore un peu. Celui-ci le laisse sur un banc de la gare pour qu’il se repose et part travailler. Mais le frère ne revient pas. Perdu et seul, l’enfant panique en errant dans la gare. Alors qu’il se fait tard, il trouve refuge dans une voiture vide d’un train à l’arrêt et s’endort. La scène qui nous intéresse relate son réveil dans ce train vide, roulant à vive allure vers une destination inconnue, toutes ses portes fermées, et la terrible détresse qui assaille le garçonnet.

Adaptation du roman Je voulais retrouver ma mère de Saroo Brierley, basée sur une histoire vraie, le film s’intéresse à un phénomène qui touche l’Inde tous les ans : la disparition de centaines d’enfants dans les gares et les trains du pays.

Lion de Garth Davis. The Weinstein Company, Screen Australia, See-Saw Films, Aquarius Films, Sunstar Entertainment. Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie. (2016)

 

Les plus belles retrouvailles du cinéma

Un Homme et une Femme de Claude Lelouch ©DR

©DR

 

La scène finale du film Un homme et une femme, est peut-être la scène de retrouvailles la plus célèbre du cinéma français. Jean-Louis Trintignant – pilote de voiture de course – arrive gare Saint-Lazare au volant d’une Ford Mustang avant le train ramenant la femme qu’il aime. Il a le temps de fumer une cigarette, accoudé sur le butoir. Quand Anouk Aimée descend du train ,surprise de voir son amant sur le quai, elle se jette sans retenue dans ses bras.

Palme d’or à Cannes en 1966, doublement oscarisé (meilleur film étranger, meilleur scénario, le film constitue jusqu’à ce jour le plus grand succès de Claude Lelouch. Un succès qui doit également beaucoup à la bande originale du film, signée par Francis Lai et Pierre Barouh. On peut parler de tube cinématographique ultime.

Un Homme et une Femme de Claude Lelouch. Les films 13. France. (1966).

 

Pour suivre toute l’actualité culturelle ferroviaire, suivez Samuel Delziani, chef de la rubrique Culture Rail de la Vie du Rail, sur Twitter.

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