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La Horde sauvage de Sam Peckinpah

Top 10. Les scènes de western

12 juin 2020
- -
Par : Samuel Delziani

Cette semaine, gros plan sur un genre cinématographique, le western, qui met souvent en scène le rail et joue sur notre imaginaire. Depuis le début du XXe siècle, l’ouest américain est une source d’inspiration intarissable pour les cinéastes. Rien qu’à Hollywood, on a produit des milliers de westerns !

 

Le premier western

Le Vol du grand rapide de Edwin S. Porter © DR

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Le premier western de l’histoire du cinéma conte l’histoire d’un braquage de train ! Une bande de hors-la-loi braque le bureau du télégraphe, le réduisant au silence, avant de s’attaquer à un train et de dévaliser le fourgon postal et les voyageurs à son bord. Combat sur le tender, fuite en locomotive, course-poursuite à cheval et un combat final : autant d’éléments qui deviendront le vocabulaire de base du western. Edwin S. Porter propose une mise en scène révolutionnaire pour l’époque avec un dernier plan qui restera dans les annales du cinéma : un bandit, la mine patibulaire, qui braque les spectateurs et ouvre le feu. Selon la légende, les spectateurs hurlaient et se cachaient quand il tirait face à la caméra, persuadés qu’ils pouvaient être touchés par l’une de ses balles. Cette constitue un peu l’équivalent de l’Arrivée du train en gare de la Ciotat des frères Lumière. Au-delà du mythe, le cinéaste a en tout cas réalisé un coup de maitre : inventer le western !

Le Vol du grand rapide de Edwin S. Porter. Edison Film Company. Etats-Unis (1903).

 

Accueil en gare

Il était une fois dans l’ouest de Sergio Leone © DR

© DR

 

Tournée pendant trois jours, dans la vallée de La Calahorra, en Andalousie, autour de la ligne de chemin de fer reliant Almería au reste de l’Espagne, cette scène est l’une des plus grandes scènes de l’histoire du western : trois tueurs attendent un voyageur mystérieux dans une gare déserte. Alors qu’ils pensent que celui-ci leur a fait faux bond, ils se figent quand ils entendent quelques notes d’harmonica. Le train part et laisse l’homme seul sur le quai. Il a eu la bonne idée de descendre par l’autre côté de la voiture…

La longue scène d’ouverture d’ Il était une fois dans l’ouest, le grand succès de Sergio Leone et l’un des plus brillants exemples de western spaghetti est un bijou du cinéma. Elle sert de générique et d’entrée en matière au personnage d’Harmonica, une mystérieuse gâchette venue en découdre.

Henri Fonda, Claudia Cardinale, Charles Bronson : un casting de rêve pour Sergio Leone, qui créa cette histoire en compagnie de deux autres géants du cinéma italien : Dario Argento et Bernardo Bertolucci. Le tout enveloppé d’une bande-son mythique signée Ennio Moriccone.

Il était une fois dans l’ouest de Sergio Leone. Production Fulvio Morsella. Italie, Etats-Unis. (1968)

 

Paul Newman et Robert Redford, braqueurs charmants

Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill © DR

© DR

 

Quand Butch Cassidy (Paul Newman) et le Sundance Kid (Robert Redford) attaquent un train de l’Union Pacific, ils parviennent à le faire sans tirer un coup de feu et en gardant leur charme légendaire pendant toute la scène. Après avoir braqué le mécanicien et le chauffeur, le Kid les oblige à arrêter le train au niveau de ses complices qui l’attendent au bord des rails. Ensuite, la bande va devoir négocier avec un employé de la compagnie ferroviaire qui fait du zèle en s’enfermant à l’intérieur du fourgon postal. La bande pose une charge explosive blessant légèrement l’employé de l’Union Pacific, le seul blessé du hold-up et emporte le magot.

Mais, lassé de se faire braquer ses trains, l’Union Pacific a engagé l’agence de détectives Pinkerton pour arrêter les hors-la-loi. Plusieurs d’entre eux arrivent alors à bord d’un autre train. Sautant des voiture, puis chevauchant leurs montures, les hommes de Pinkerton se lancent à la poursuite des voyous. Butch Cassidy et le Kid devront alors s’enfuir vers la Bolivie pour leur échapper…

A noter que le réalisateur George Roy Hill retrouvera le duo quelques années plus tard, en 1973, pour un autre classique du cinéma américain : l’Arnaque (Voir n°3782 de La Vie du Rail).

Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill. Newman-Foreman Productions. Etats-Unis. (1969)

 

Le rail, ce Styx moderne

Dead Man de Jim Jarmush © DR

© DR

 

Bill Blake est un jeune comptable en route vers la frontière, il entreprend un voyage initiatique où il devient sans le vouloir un hors-la-loi. Alors qu’il est gravement blessé, il est recueilli par Nobody, un indien lettré, rejeté des siens, qui le reconnait comme l’âme perdue du poète anglais William Blake. il décide alors de sauver son âme.

La séquence d’ouverture de Dead Man dure plus de 8 minutes. Composée de 88 plans et découpée en huit scènes, elle débute le lent mouvement vers la mort de Bill Blake qui effectue un voyage de Cleveland, dans l’Est des Etats-Unis, jusqu’à Machine, dans l’ouest du pays. Styx moderne, le passage du tunnel symbolise le passage vers les enfers, le conducteur du train assumant alors le rôle de passeur. Bientôt, pour tromper l’ennui, les voyageurs tirent sur les bisons qui passent le long des rails…

Jim Jarmush (Down by Law, Mystery Train, Ghost Dog) signe ici un western philosophique tout à fait original, bercé par une bande originale signée Neil Young.

Dead Man de Jim Jarmush. Pandora Filmproduktion, JVC Entertainment, Networks Newmarket Capital Group, 12 Gauge Productions. Etats-Unis, Allemagne, Japon. (1995)

 

Tout s’achève en gare de Yuma

3 h 10 pour Yuma de Delmer Daves © DR

© DR

 

Dan Evans, honnête fermier au bord de la banqueroute, doit convoyer le chef de bande Ben Wade à Contention City pour que celui-ci monte à bord du 3h10 pour Yuma et qu’il passe devant un tribunal. Arrivés à destination, Wade et Evans s’enferment dans une chambre d’hôtel tout près de la gare, où doit passer le 3h10 pour Yuma, où le prisonnier doit être jugé et enfermé dans le pénitencier de la ville du sud de l’Arizona. Dans l’espace exigu de cette chambre, le malfrat et l’honnête homme se livre une joute verbale, le bandit tentant dans un premier temps de corrompre le fermier. Le court parcours entre l’hôtel et la gare est celui de tous les dangers… La tension ne cesse d’augmenter et le fermier se retrouve bientôt complètement seul pour assurer ses engagements. L’heure du départ approche et celui du dénouement aussi. Il se produira dans la petite gare et la vapeur blanche bruyamment crachée par la locomotive du 3h10 pour Yuma.

Dans ce western psychologique, l’antagonisme entre les deux personnages principaux donne toute la puissance à l’histoire.

3 h 10 pour Yuma de Delmer Daves. Columbia Pictures. Etats-Unis. (1957)

 

Implacable Peckinpah

La Horde sauvage de Sam Peckinpah © DR

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Avec La Horde sauvage, sorti la même année que Butch Cassidy et le Kid, Sam Peckinpah désire tordre le coup au romantisme qui entoure la figure du hors-la-loi dans les westerns de l’époque en les présentant comme violents et sans aucune pitié. Entre le Mexique et le Texas, une bande tente de survivre dans un monde qu’elle ne comprend plus, en braquant de trains. Dans une des scènes les plus marquantes du film, la bande parvient à voler discrètement la cargaison convoyée en train grâce à une organisation sans faille et un chronométrage précis. Alors que la violence est omniprésente dans l’ensemble du film, la bande subtilise armes et munitions de l’armée américaine, pourtant étroitement surveillées, sans blesser qui que ce soit. Ce qui n’empchera pas la violence de se déchainer tout de suite après ce coup de maître.

La Horde sauvage de Sam Peckinpah. Warner Bros.-Seven Arts. Etats-Unis. (1969)

 

Attention acteur en danger

Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone © DR

© DR

 

Pendant la guerre civile américaine, Tuco (Elie Valach) est entravé dans un train par une paire de menottes, accrochée à l’horrible caporal nordiste qui lui sert d’escorte. Le « truand » avait pourtant bien prévenu le militaire : « Les gros comme toi, ça m’a toujours fait rigoler, parce que quand ça dégringole, ça fait un de ces boucans ! ». Et effectivement quand il parvient à l’entrainer dans sa chute hors du train en marche, l’imposant soldat fait un beau boucan ! Seul dans le désert après l’avoir tué, Tuco trouve dans les rails l’occasion de récupérer l’usage de ses mains et sa liberté. Il place le cadavre sur les traverses et la chaine des menottes sur le rail en attendant qu’un train arrive pour la scier. Un succès pour le fugitif qui parvient même à monter à bord du train. Pour cette scène, l’acteur américain n’a pas été doublé. Personne n’avait remarqué que des marches en métal de trente centimètres dépassaient au bas de chaque voiture. Si Elie Valach avait relevé la tête un peu trop tôt, il aurait probablement été décapité ! Quand Leone lui a demandé de refaire une prise de la scène, l’acteur a refusé net. On peut le comprendre.

Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone. Produzioni Europee Associati, Arturo González Producciones Cinematográfica, Constantin Film Produktion. Italie, Espagne, Allemagne de l’ouest. (1966)

 

Inquiétant English Bob

Impitoyable de Clint Eastwood © DR

© DR

 

Alors que tout le monde le pensait à bout de souffle, Clint Eastwood prouve avec Impitoyable qu’il peut renouer avec le succès. Ce western sombre et violent a conquis aussi bien le public, que la critique et a permis à l’acteur et cinéaste de signer un important contrat avec une nouvelle société de production.

Dans une scène, l’exécrable English Bob (Richard Harris), assassin célèbre et redouté, voyage dans un train en compagnie de son biographe attitré W. W. Beauchamp (Saul Rubineks) s’attire les foudres de ses compagnons de voyage en célébrant la supériorité supposée de la royauté britannique sur le régime présidentiel américain. Pour une raison simple : on ose tirer sur un président, pas sur une reine ou un roi ! Alors qu’un passager entend répliquer, il est prévenu par un autre sur la dangerosité de ce citoyen britannique, dressant à cette occasion un bien sombre CV.

Impitoyable de Clint Eastwood. Warner Bros, Malpaso Productions. Etats-Unis. (1992)

 

Un train dans la neige

Le solitaire de Fort Humboldt de Tom Gries © DR

© DR

 

Le solitaire de Fort Humboldt de Tom Gries n’a pas rejoint le panthéon des grands westerns de l’histoire, mais demeure une référence pour les amateurs de scènes ferroviaires. Ce western avec Charles Bronson et Ben Johnson vaut d’être visionné surtout pour ces images de train filant à travers un paysage accidenté et enneigé. Adaptation d’un roman d’Alistair MacLean, il a été essentiellement tourné sur la ligne de la Camas Prairie Railroad, dans l’Idaho.

Notre scène préférée est la bagarre sur le toit enneigé du train (bataille de boules de neige incluse), où les deux acteurs finissent accrochés dans le vide, au-dessus d’un grand viaduc. Les deux hommes – le méchant et le gentil – sont en bien mauvaise posture. Ce qui ne les empêche pas de continuer à se battre en se donnant des coups de pieds. Mais on ne rigole pas avec Charles Bronson, Ben Johnson finit par faire un terrible saut dans le vide en percutant lourdement le viaduc.

Le solitaire de Fort Humboldt de Tom Gries. Elliott Kastner Productions. Jerry Gershwin Productions. Etats-Unis. (1975)

 

Un monde sans pitié

Le Vent de Victor Sjöström © DR

© DR

 

Ce western muet débute à bord d’un train. La belle et jeune Letty (jouée par Lilian Gish la grande star de la MGM à l’époque) voyage à destination de son sombre destin. A cette occasion, elle est confrontée pour la première fois à un vent qui va lui causer tant de tourments et la poussera au bord de la folie.

Le vent ne cesse de souffler dans cette région désertique de la frontière, où la jeune fille récemment devenue orpheline, doit emménager chez des cousins. Mal conseillée par une parente jalouse, la jeune femme épouse un cow-boy sans charme et sans argent, Lige. Tandis que celui-ci doit partir pour une importante expédition, il laisse seule sa jeune épouse alors qu’arrive une grosse tempête de sable. Seule dans la ferme, Letty est alors rejointe par un ancien soupirant.

Arrivé en 1924 aux Etats-Unis, le cinéaste suédois Victor Sjöström signe avec Le Vent un western original autant par les thèmes qu’il développe que par sa réalisation. Son film restera comme un des plus aboutis du cinéma muet.

Le Vent de Victor Sjöström. Metro-Goldwyn-Mayer. Etats-Unis. (1928)

 

Pour suivre toute l’actualité culturelle ferroviaire, suivez Samuel Delziani, chef de la rubrique Culture Rail de la Vie du Rail, sur Twitter.

Plus d’actualités et dossiers sur le rail dans La Vie du Rail version papier ou en ligne !



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