Nous pourrions y passer des heures… Le site Internet que vient de lancer à l’occasion des Journées du patrimoine la direction de la SNCF, SNCF Open Archives (archives ouvertes), va occuper un bout de temps les ferroviphiles, les nostalgiques de l’iconographie ou, tout simplement, les curieux de tout. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il met à votre disposition plus de 330 documents écrits, près de 900 images, 85 vidéos et 37 pistes audio, des chiffres amenés à augmenter – le fonds sera complété régulièrement – le tout dessinant un voyage passionnant dans 160 ans d’archives que la SNCF a décidé de rendre accessibles au public (et téléchargeables gratuitement) dans le cadre de sa démarche Transparence, qu’elle a engagée en 2014, avec un programme d’ouverture de ses données. Cette sélection de documents, conservés dans les centres du service Archives Documentation de la SNCF (Centre national des archives historiques, au Mans, Centre national des archives du personnel, à Béziers et la Médiathèque du groupe), garantit déjà de longues heures de navigation. Le projet Transparence Archives participe de cette volonté de ne rien cacher au grand public et de diffuser tout un patrimoine iconographique et historique de l’aventure ferroviaire en France. Matériel roulant, gares, ateliers, formation, matériel publicitaire et marketing et même colonies de vacances des enfants de cheminots : le monde ferroviaire y est représenté dans toute sa complexité.
Heureusement, les concepteurs du site nous guident dans cette masse d’informations. Des thèmes permettent de creuser dans une direction précise, mais vous pouvez également faire des recherches par le lieu, la période historique ou tout simplement par mots-clés. Des parcours visuels sont également proposés. Aujourd’hui, il en existe cinq : « Se restaurer en gare », « Les grandes inaugurations », « Les trains de légende », « La formation des apprentis » et « Les voyages présidentiels ». Au-delà de l’intérêt ferroviaire évident, le site nous plonge dans une France oubliée. D’abord celle des hippomobiles et des chapeaux hauts-de-forme, puis celle des congés payés, celle des Trente Glorieuses ou celle, clinquante, des années 80. L’évolution des modes se ressent jusqu’aux buffets des gares et dans les salles des pas perdus, les voitures-restaurants ou sur les affiches publicitaires. Nous découvrons également une SNCF, alors au summum de sa puissance, assumant un rôle social, tout en étant à la pointe de l’innovation technologique. En tout cas, la société nationale nous offre avec ce site un voyage passionnant dans son histoire, comme dans celle de notre pays.
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