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Histoire. Sur les traces des déportés du train fantôme

22 septembre 2018
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Par : S. D.

La chaîne Histoire diffuse, ce dimanche, un documentaire sur une page particulièrement sombre de la Seconde guerre mondiale. Alors que les alliés ont débarqué en Normandie, un train de marchandises emmène vers une mort certaine un convoi de déportés. Dans le chaos de la libération, il mettra deux mois à atteindre son funeste terminus, disparaissant et se recomposant sans cesse, gagnant ainsi le surnom de « train fantôme ».

Été 44, le train fantôme avance inexorablement vers son implacable destination. Alors que le premier débarquement en Normandie a déjà eu lieu, il s’ébranle dans le chaos le plus total. À son bord, des républicains espagnols et des membres des Brigades internationales qui depuis la fin de la guerre civile espagnole sont détenus dans plusieurs camps du sud de la France. Mais également des hommes et des femmes issus de quasiment toutes les tendances de la résistance du sud de la France : membres du maquis Bir Hakeim, du réseau Libérer et fédérer, de l’Organisation civile et militaire (OCM) et membres des Francs-tireurs et partisans – main-d’oeuvre immigrée (FTP – MOI), mouvement de résistance communiste formé dans sa très grande majorité d’étrangers et popularisé par le poème de Louis Aragon, mis en musique par Léo Ferré, baptisé l’Affiche rouge.

Le documentaire nous emmène dans une longue errance ferroviaire de Toulouse à Dachau. Nous visitons les lieux qui ont vu passé ces voyageurs damnés – camps, prisons, gares – autant de sites marqués à jamais par l’histoire. Le premier d’entre eux étant le camp du Vernet dans l’Ariège. Construit initialement pour interner 12 000 soldats républicains espagnols, il a ensuite accueilli des Brigadistes, des intellectuels antifascistes et les « étrangers indésirables ». En tout, plus de 40 000 personnes y ont transité. En juin 44, ils ne sont que quelques centaines encore présents. Ils seront déportés dans ce train qu’on qualifiera, quelques années après, de « fantôme ». Ils sont rejoints par les résistants détenus dans les prisons de la région toulousaine, notamment celle de Saint- Michel. 25 femmes résistantes sont également entassés dans ses wagons. Le 3 juillet 1944, le train part de la gare marchandises Raynal de Toulouse. 550 personnes y sont entassées depuis la veille. Entre les bombardements alliés et les sabotages de la résistance, le voyage s’annonce des plus compliqués. Le convoi part vers Bordeaux, puis vers Angoulême, mais il doit repartir dans l’autre sens et revient à Bordeaux Saint-Jean. 150 prisonniers du fort du Hâ y rejoignent le train fantôme. Finalement le train repasse par Toulouse et tente de remonter vers l’Allemagne par la Vallée du Rhône. À plusieurs reprises, le train est mitraillé par l’aviation alliée. Les déportés doivent agiter des mouchoirs et des drapeaux tricolores confectionnés avec les moyens du bord pour montrer aux pilotes ce que ce train de marchandises transporte réellement. Pendant ce trajet de près de deux mois, des dizaines de déportés sont parvenues à s’échapper. Plusieurs de ces exploits sont contés soit par ceux qui les ont vécus, soit par ceux qui en ont été témoins. En gare de Sorgues, les cheminots sont ainsi parvenus à soustraire à leur escorte allemande de nombreux déportés. Jorge Amat, le réalisateur, et Guy Scarpetta, l’écrivain qui cosigne et narre ce documentaire, nous entraînent dans cette terrible histoire grâce à de puissants témoignages et des images d’archives rares. Le spectateur découvre ces gens ordinaires qui ont vécu et accompli des choses extraordinaires, qui sont allés au bout de leurs principes. Comme cet imam de la mosquée de Paris, Abdelkader Mesli, qui a fourni à Paris des certificats de religion musulmane permettant à des juifs séfarades d’échapper aux nazis. Recruté à Oran par la Résistance en 1943, il est nommé, par le recteur de la mosquée de Paris, à Bordeaux comme aumônier des prisonniers musulmans, mais il continue en parallèle ses activités clandestines. Il est arrêté par la Gestapo le 5 juillet 1944. Il rejoint alors les maudits du train fantôme. Il n’est pas mort dans les camps. Il est revenu en France après la libération où il s’est éteint en 1960. Beaucoup ont eu moins de chance. Comme le grand-père de Guy Scarpetta, Palmino Guido. Déporté dans le train fantôme, il n’est jamais parvenu à s’échapper et a disparu à Dachau alors que la libération était toute proche.

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez également vous rendre sur le site Internet (www.lesdeportesdutrainfantome.org) de l’Amicale des 800 déportés du train fantôme.

 

Soyez au courant de toute l’actu du rail en suivant le compte twitter de Samuel Delziani, chef de rubrique “Culture rail” de La Vie du Rail.



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