Lors du Comité national de sécurité dans les transports en commun (CNSTC), qui s’est consacré à l’Île-de-France le 5 avril place Beauvau, deux mesures ont été actées. Dans une volonté de coproduire un haut niveau de sécurité dans les transports, « il est nécessaire qu’une analyse fine et partagée des phénomènes délinquants s’y produisant soit élaborée », a estimé le CNSTC. Le ministre de l’Intérieur a proposé que le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) analyse les phénomènes délinquants enregistrés par la police et la gendarmerie dans les transports et publie un document trimestriel à compter du début 2017. Il a aussi été décidé que le SSMSI publie chaque année une étude spécifique sur le sentiment d’insécurité dans les transports franciliens (en collaboration avec L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) et qu’il s’associe à l’exploitation de l’enquête de l’IAU Île-de- France afin de renforcer l’efficacité des politiques publiques. Par ailleurs, conformément à la demande de Valérie Pécresse, il a été décidé d’élargir les compétences du service de police en charge des réseaux de transports ferrés – la sous-direction de la Police régionale des transports (SDPRT) – aux quelque 8 000 bus des réseaux franciliens.
La SDPRT sera donc chargée de la coordination de la sécurité des transports en surface. « Pour un fonctionnement optimal, un nouveau centre de coordination opérationnel de la sécurité entre la préfecture de police, la SNCF et la RATP sera créé, pour renforcer la rapidité et l’efficacité des interventions, sous l’égide du préfet de police », précise encore le communiqué du ministère. C’était là aussi l’une des demandes pressantes de la nouvelle présidente de la région. Enfin, le CNSTC a présenté un plan de déploiement de caméras de vidéoprotection dans 70 gares routières considérées comme sensibles, car accueillant plus de 400 000 usagers par jour, dont la mise en oeuvre devra se concrétiser en juin par la signature d’une convention cadre établissant notamment la clé de répartition financière des réalisations. Concernant la police unique que Valérie Pécresse appelle de ses voeux, il est précisé qu’une réflexion sera menée lors des prochaines réunions du comité pour une meilleure interopérabilité entre les services de sécurité internes des transporteurs, ce qui implique une modification législative…