Les syndicats des Courriers d’Ile de France, une entreprise de transports routiers de voyageurs, appartenant au groupe Keolis, ont décidé, le 23 mai, d’appeler les salariés, en grève depuis le 4 mai, à reprendre le travail. Pourtant, ils ne sont pas parvenus à trouver un accord avec la direction de l’entreprise. Celle-ci proposait une augmentation de 0,7% du salaire de base et une prime mensuelle de 20 euros. Les représentants syndicaux, auraient été prêts à accepter, même s’ils les jugeaient « médiocres », à condition que la direction accepte, à son tour, l’étalement des jours de grèves et de l’abandon des sanctions à l’encontre des grévistes accusés d’avoir commis des violences.
Le conflit, commencé après l’échec des négociations salariales annuelles (NAO), a été particulièrement dur. Une délégation syndicale s’était rendue, le 5 mai, au siège de la direction régionale de Keolis, en Seine Saint-Denis, avant d’en être empêchée, et de se diriger vers la direction de la SNCF. Là, elle avait pu pénétrer dans le bâtiment et parvenir jusqu’à l’étage de la direction, même si Guillaume Pepy était en déplacement ce jour-là.
Par ailleurs, la direction des CIF avait saisi la justice en référé pour faire dégager l’accès aux dépôts de Goussainville et de Mitry. Trois représentants syndicaux, nommément cités, convoqués devant le tribunal de Pontoise, le 12 mai. Le jugement, mis en délibéré jusqu’au lendemain, avait contraint les grévistes à laisser le libre accès aux dépôts.
Les syndicats veulent néanmoins poursuivre leur combat rappelant que le préavis de grève déposé courrait jusqu’au 31 décembre.