Network Rail, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire britannique, a dévoilé une nouvelle oeuvre d’art à la gare londonienne de Paddington pour souligner l’engagement de l’entreprise envers la biodiversité qui s’épanouit le long de la voie ferrée.

Les voyageurs qui transitent par la gare de Paddington a Londres peuvent désormais admirer une imposante œuvre d’art qui montre un train Great Western Railway Class 800 IET aux côtés de représentants typiques de la faune britannique, des reptiles, des oiseaux, des insectes et des mammifères comme le lièvre, l’écureuil ou le hérisson qui partagent – une tradition britannique fermement ancrée – une tasse de thé, de la marmelade et quelques muffins.

Cette installation artistique est une reproduction en grand format de cinq peintures à l’huile réalisées par Cindy Powell, une artiste basée dans le Wiltshire, étudiante à l’Université de Falmouth. La pièce célèbre la diversité des habitats et de la faune rencontrée le long des corridors ferroviaires. Le pentaptyque met également en avant les efforts des équipes de Network Rail pour les protéger.

Comme l’expliquait Jane Austin de Network Rail à l’occasion de l’inauguration de l’oeuvre le 14 avril dernier : « Nous nous engageons à protéger ces habitats biodiversifiés et à n’atteindre aucune perte nette de biodiversité sur les emprises ferroviaires d’ici 2024, avec un gain net sur chaque itinéraire d’ici 2035. » Une ambition qui repose sur une série d’actions concrètes pour réduire l’impact des nombreux chantiers qui surviennent régulièrement sur le réseau, afin de protéger les habitats et parfois les reconstituer avec l’aide d’associations de protection de l’environnement.

Exemple parmi d’autres… Quand Network Rail a lancé une importante rénovation du pont Britannia dans le nord du Pays de Galles, la découverte d’un couple de rapaces a remis en question le projet. Cet ouvrage d’art permet de franchir le détroit de Menai et de relier ainsi l’île d’Anglesey au Pays de Galles. Mais un badaud a repéré un couple de faucons pèlerins faire des allers-retours depuis le sommet de la tour centrale du pont. Les équipes de Network Rail ont donc fait appel à Whitcher Wildlife, des consultants spécialisés dans les questions de développement durable et de préservation de la biodiversité, pour savoir comment protéger au mieux le couple de rapaces. Ils ont ainsi déterminé une nouvelle feuille de route pour la rénovation des trois tours qui composent le pont. Le faucon pèlerin – un rapace qui a la réputation d’être l’oiseau le plus rapide du monde en piqué – ne se reproduit plus quand il est trop dérangé, d’où ces précautions. Les équipes de Network Rail ont donc surveillé les oiseaux et interrompu les travaux sur la tour centrale jusqu’à ce que les jeunes pèlerins quittent le nid. Le prix à payer pour préserver la biodiversité.