Etienne Vitaux transforme les tickets de métro en oeuvres d’art. Origami géants, formes réalistes et abstraites, tout y passe dans ces montages qui semblent demander une infinie patience.
« A la base j’ai acheté un petit bouquin de la mfpp sur le sujet et j’y ai trouvé une paire de plis sur le thème du ticket de métro. J’ai fais les modèles mais comme je m’ennuie vite à juste suivre des plans, j’ai commencé à développer le concept et explorer différents systèmes et ce jusqu’à créer mon propre style d’origami modulaire.
L’idée de l’origami modulaire est d’avoir juste un type de pièce que l’on assemble comme on veut, et en fonction de la force de la connexion (dans ce cas la friction) il est possible de faire des pièces plus ou moins grandes. Ce qui m’a attiré aussi c’est son aspect géométrique : il y a en fait tout à fait moyen de tricher et d’arriver à des structures qui ne sont pas vraiment faisables sans la souplesse du papier.
Cependant comme je suis vite tombé à court de tickets de métro j’ai commencé à chercher des alternatives. Ce que j’ai trouvé de mieux c’est du papier Vivaldi (un genre de canson en moins lourd et plus lisse) et pour les pièces à plus grande échelle du canson. Depuis je demande à tous mes amis de me garder leurs tickets de métro et de temps à autre, quand j’ai assez de matière, je refais une pièce à base de tickets. Ensuite j’explore aussi tout un tas d’autres types d’origami. il y autant de styles différents que d’écoles de peinture. Par exemple celui choisi pour la photo de couverture s’appelle du 3d-origami (c’est une autre forme d’origami modulaire) mais je fais aussi beaucoup de tessellations ou de kusudamas, comme sur la photo suivante :
il y a des tonnes de trucs à explorer en origami, et cela ne demande pas forcement un talent fou ou des mains de chirurgien. »
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