Le projet de métro léger automatique à Uijeongbu est estimé à 464 millions d’euros et financé sous forme d’un PPP, un partenariat public-privé avec une concession de trente ans pour l’exploitation de cette nouvelle ligne de métro. Le privé finance donc à hauteur de 253 millions d’euros (52 %) et le public, essentiellement la ville et le gouvernement, 211 millions (48 %). Pour Siemens France, le marché représente 140 millions d’euros.
Dans le cadre de ce projet « clés en main », Siemens réalise l’ingénierie globale, fournit l’ensemble des automatismes de conduite, le poste de commande centralisée, les équipements de voie, les équipements du garage-atelier ainsi que 15 rames de Val 208 NG. Ce sont ceux que l’on peut trouver à Rennes. Ils sont produits à Vienne, en Autriche. La principale particularité, étroitement liée aux conditions climatiques de cette région, avec des étés chauds et extrêmement humides, est l’introduction, pour la première fois dans ces rames de Val, de la climatisation. Ce qui a conduit les ingénieurs de Siemens à mener des études spécifiques pour réétudier la structure du matériel, en particulier la toiture.
Mis en unité double, ils ne bénéficient toutefois pas de l’intercirculation entre les rames. Au sein du consortium, Siemens France est chargé du système et la société coréenne GS du génie civil. Pour des raisons avant tout de coût, le choix a été fait de circuler sur un viaduc qui parcourt l’ensemble de la ligne. Quant aux stations, en plein air, elles offrent une grande hauteur sous plafond. Les quais font 26 mètres de long, à l’exception de ceux de la station qui assure la jonction avec la ligne 1 du métro de Séoul, qui eux en font le double.
P. G.
Photo : © Pascal Grassart