Persuadé qu’une liaison directe Londres – Bordeaux offre un important potentiel de trafic, Lisea, le concessionnaire privé de la ligne Tours – Bordeaux, a récemment créé une association avec trois autres gestionnaires de réseau : SNCF Réseau, Eurotunnel et HS1 (High Speed 1 qui gère la ligne à grande vitesse entre le tunnel sous la Manche et Londres). L’objectif de cette association (qui n’a pas été baptisée) est de devenir l’interlocuteur unique de toute entreprise ferroviaire qui souhaiterait relier Londres à Bordeaux (en moins de 5 heures), à commencer bien sûr par Eurostar qui n’a jamais caché son intérêt pour cette desserte. Chaque gestionnaire de réseau a sa propre tarification mais a aussi la possibilité de consentir des rabais en cas de lancement de nouvelle desserte. « Nous regardons comment harmoniser nos politiques tarifaires et la disponibilité des sillons », explique Hervé Le Caignec, le président de Lisea que nous avons interrogé.
Autre question à résoudre et pas des moindres : comment assurer la sécurité du Tunnel et contrôler les passagers qui se rendraient à Londres à partir de Bordeaux, alors que Bordeaux- Saint-Jean ne dispose pas, comme les gares du Nord ou de Saint Pancras, d’une zone de sûreté avec des policiers français et anglais. Il faudra sans doute pas moins de 2 à 3 ans pour que le projet puisse se mettre en place, estime Hervé Le Caignec.