Le PDG de la SNCF a débarqué celui de Keolis quatre mois après l’avoir nommé à la tête de l’une des principales filiales de la SNCF.
Stupeur dans le monde des transports publics à l’annonce de l’éviction de Patrick Jeantet à la tête de Keolis : un conseil de surveillance exceptionnel s’est en effet tenu le 2 juin « pour acter la cessation de l’ensemble des mandats de Patrick Jeantet ». Dans un communiqué, le conseil de surveillance explique « avoir constaté des différences stratégiques importantes avec le président du directoire Patrick Jeantet depuis sa prise de fonction le 1er février dernier ».
Est-ce, comme le suggère Mobilettre qui a dévoilé dès le 30 mai cette crise de gouvernance, le signe clair d’une volonté de contrôle de Jean-Pierre Farandou sur l’entreprise qu’il a dirigée de longues années avant d’accéder aux commandes de la SNCF ? Le patron de la SNCF pourrait craindre la mise en cause de son bilan par celui qui a été son rival dans la course à la présidence à la SNCF, écrit notre confrère. Keolis affiche en effet 72 millions d’euros de pertes en 2019 du fait de certaines activités déficitaires à l’international.
Certains, parmi les concurrents de Keolis, se demandent aussi si cette éviction n’était pas programmée de longue date. Mais quel serait l’intérêt de prendre ce risque important de déstabilisation de l’entreprise ? Ce qui