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Théâtre. La ligne de l’Aubrac se raconte sur les rails

18 novembre 2022
- -
Par : Samuel DELZIANI

Jusqu’au 11 juin, deux musées de la ville de Saint-Étienne, Couriot – Musée de la mine et le musée d’Art et d’Industrie, présentent deux aspects de la première révolution industrielle dans le Forez. Le développement de la machine et du capital, pour le premier, la circulation des biens et des personnes, le développement urbain et celui de la culture, pour le second. Baptisée « Saint-Étienne 1780-1856, r/ é v o l u t i o n s  » cette exposition présente modèles réduits de machines à vapeur, tableaux, m é d a i l l e s , échanti l lons t e c h n i q u e s, maquettes de locomotives et objets du q u o t i d i e n . Ces pièces ont été sorties des réserves de ces deux inst i t u t i o n s culture l l e s stéphanoises – certaines pour la toute première fois – afin d’être présentés aux visiteurs. Plusieurs prêts d’oeuvres et d’objets par des particuliers ou par des institutions viennent compléter cette exposition bicéphale.

Entre 1780 et 1856, la France vit dans un climat d’instabilité politique. Les régimes se suivent et ne se ressemblent pas. On passe de l’Ancien Régime à la Révolution française.

Au Premier Empire, à la Restauration, à la Révolution de 1830, à la Révolution de 1848 et au Second Empire. Une instabilité qui se superpose à de profondes mutations sociales et économiques. Saint-Etienne se développe pendant cette période, notamment grâce à l’apport de capitaux venus de Paris. La population de la ville passe alors de 28 000 à près de 100 000 habitants.

D’imposants morceaux de charbon sont exposés. La houille a nourri les ambitions de la révolution industrielle. Le « charbon de terre » a des qualités calorifiques à exploiter. A Saint-Etienne, la présence de la houille va permettre le développement d’une industrie innovante, que ce soit dans la sidérurgie, l’activité minière ou le chemin de fer. En effet, c’est dans ce contexte que la toute première voie ferrée du continent européen voit le jour entre Saint-Etienne et Andrézieux.

Longue de 23 km, cette ligne mise en service en 1827 permet de transporter le charbon des mines du Forez jusqu’à la Loire. A noter le 23 mars prochain une conférence animée par Sylvie Perrette du Musée d’Art et d’Industrie sur le thème du chemin de fer comme « symbole de la Révolution industrielle et source d’inspiration artistique ».

 

Plus d’informations sur www.musee-mine.saint-etienne.fr et https://mai.saint-etienne.fr/

 



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