Le président de la nouvelle Autorité de
régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer), Pierre Cardo, a
souhaité le 1er février, que le financement de son organisme suive
l’extension récente de ses compétences aux transports par autocars et aux
concessions autoroutières.
« En quelques mois, nous nous sommes
organisés pour répondre au mieux à nos nouvelles responsabilités », a expliqué
Pierre Cardo. « Mais je souhaite rappeler que nous avons dû nous préparer
à moyens constants, tant sur le plan des ressources humaines que des moyens
financiers ».
Depuis 2015, en effet, l’Arafer, née en
2009 sous le nom d’Araf pour accompagner l’ouverture à la concurrence du marché
de transport ferroviaire, s’est vu confier de nouvelles missions qui sont entrée
en vigueur le 1er février notamment l’une d’entre elles, le contrôle
des contrats de concessions autoroutières. Ainsi, l’Arafer, outre le rail
français, régule désormais les transports par autocar (et à ce titre, les gares
routières), en vertu de la loi Macron, et la partie française du tunnel sous la
Manche.
« Le projet de loi de finances 2017
devra tenir compte de cette situation. On ne peut imaginer que perdure un
déséquilibre de financement et qu’au final ce soit le secteur ferroviaire qui
finance la régulation du transport par autocar, son concurrent direct »,
a-t-il observé.
Parmi les ressources possibles, le Tunnel
sous la Manche. « Eurotunnel finance bien le régulateur britannique, mais,
à ce jour, c’est encore la Commission intergouvernementale qui est financée
pour le travail réalisé par l’Arafer », a constaté Pierre Cardo, avant de
demander ironiquement: « le train passe la Manche par le tunnel, le
régulateur du tunnel, lui, fera-t-il la manche? ».