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  • © RFF Hubert Mouillade (TOMA)

    L’enjeu du port de PICB (casque ou bouchons d’oreilles) est double?: apporter une protection e icace de l’ouïe et garantir la sécurité de l’agent en assurant l’audibilité des signaux de danger.

  • © C.Recoura / PHOTORAIL

    Les cheminots qui travaillent sur la voie sont particulièrement exposés à des nuisances sonores dues au matériel et à l’outillage utilisés lors des chantiers.

La prévention auprès des cheminots exposés au bruit

12 mars 2018
- -
Par : A. J.-L.

À la SNCF, certains métiers sont exposés à des niveaux sonores très élevés. Comment protéger l’audition des cheminots tout en garantissant leur sécurité ?

En milieu industriel bruyant, la perception de signaux acoustiques indiquant un danger est impérative pour assurer la sécurité des salariés. La SNCF n’échappe pas à la règle. « Cette problématique se pose particulièrement lorsque des protecteurs auditifs individuels contre le bruit (PICB) sont portés, car ils pourraient nuire à la perception des signaux avertisseurs de danger », indique une étude réalisée en 2016 dans le cadre d’un partenariat entre l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et la SNCF (Agence d’essai ferroviaire, direction Innovation et Recherche, services de prévention SNCF). L’enjeu du port de PICB est donc double : apporter une protection efficace de l’ouïe et garantir la sécurité en assurant l’audibilité des signaux de danger.

Jusque récemment à la SNCF, les textes réglementaires (dérogation au Code du travail, règlement interne) interdisaient le port de PICB lorsque les agents étaient exposés au risque ferroviaire (heurt avec un train).

Réduire le bruit à la source

En 2009, la dérogation ayant été supprimée, ce dogme a été remis en cause et l’entreprise s’est mise en quête de solutions protectrices compatibles avec la perception de signaux sonores pour ses 45 000 agents soumis conjointement au risque ferroviaire et au risque lié à l’exposition au bruit : agents chargés de la maintenance des voies ferrées, conducteurs de train, agents de quais en gare. « De manière générale, pour ce type de postes, un audiogramme est réalisé à l’embauche afin de vérifier l’état de santé auditive du futur salarié », indique le Dr Philippe Delattre du service médical SNCF Rhône- Alpes. « Il y a eu de grandes évolutions depuis plusieurs années : mise en oeuvre de mesures de prévention techniques, utilisation de PICB, modernisation du parc d’engins moteurs… », énumère le Dr Delattre. « Concernant les conducteurs de train, plusieurs études ont montré qu’ils n’ont pas plus de perte auditive que des personnes non exposées au bruit. Pour autant, même si le niveau sonore qui règne dans une cabine de conduite n’est pas nocif pour l’oreille (le niveau de nocivité correspond à une dose quotidienne répétée supérieure à 85 dB pendant huit heures), ce peut être une source de fatigue, de déconcentration. Il est donc important de réduire l’exposition sonore à un niveau qui soit compatible avec la charge mentale de l’activité de conduite. » Premier niveau d’action, la réduction du bruit à la source. Ainsi, au fil du temps, la modernisation du parc des engins moteurs a permis de rendre les cabines de conduite moins bruyantes. Du côté de l’Infra, on recherche des solutions pour réduire autant que possible le bruit émis par les machines et l’outillage utilisés, par exemple, lors d’un renouvellement de ballast sur la voie ferrée, une opération extrêmement bruyante, assourdissante, menée sur plusieurs centaines de kilomètres. Une solution est actuellement en cours de test dans l’ouest qui consiste à fixer des tapis sur les parois des ballastières afin de réduire le fracas dû aux projections de ballast.

Identifier les symptômes

Également à l’étude, la mise au point d’un casque qui permettrait à l’agent à la fois de protéger son système auditif et de communiquer avec ses collègues. Un prototype est actuellement en cours de conception. « Être exposé aux nuisances sonores dans l’exercice de son métier a un impact sur la santé », résume le Dr Delattre, « d’où l’importance de sensibiliser les personnes à la santé auditive. » « Les actions de prévention sont individuelles lors des différentes consultations : médecine de soins, médecine du travail et médecine d’aptitude. Elles sont aussi collectives lors de journées d’information au sein de l’entreprise et en dehors de celle-ci par différents médias », précise le Dr Didier Bouccara, médecin ORL à l’hôpital Européen Georges Pompidou à Paris, secrétaire général adjoint de l’association JNA. Et si un agent souffre d’un problème d’audition ? « La visite médicale permet, d’une part de préciser les antécédents de l’agent et les éventuelles expositions à des niveaux sonores élevés, d’autre part de l’interroger vis-à-vis de ces symptômes : gêne auditive, sensation d’oreille bouchée, bourdonnement ou sifflements d’oreille, afin de décider d’éventuelles investigations spécialisées en particulier ORL avec un bilan auditif. Enfin, à l’occasion des consultations, nous abordons le sujet de la protection auditive sur le lieu de travail et de la nécessité de consulter en cas de symptômes. La présence d’acouphènes, c’est-à-dire de bourdonnement ou de sifflements d’oreille, justifie pleinement une consultation spécialisée ORL. Il existe de nombreuses causes d’acouphènes. Il est donc important lors de cette consultation de réaliser un bilan auditif, d’évaluer l’importance des acouphènes et de leur retentissement et de décider d’autres investigations. » On ne peut pas guérir des acouphènes, mais aujourd’hui des solutions existent pour atténuer la gêne ou la souffrance psychologique qu’ils peuvent entraîner. « La prise en charge actuelle repose sur différents traitements qui peuvent soulager le patient : médicaments, appareils auditifs, techniques de gestion du stress (relaxation, sophrologie…) », souligne le Dr Bouccara. « Des équipes multidisciplinaires sont dédiées à la prise en charge de ces troubles auditifs. »



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