C’est un des principaux obstacles à la relance des trains de nuit : le vieillissement du parc spécialisé de voitures-couchettes et voitures-lits qui entrent dans leur composition. Auquel s’ajoute le faible nombre de constructeurs potentiels, qui se comptent sur les doigts d’une main. Ainsi, Nightjet autrichien est en voie de rééquipement avec des voitures réalisées par Siemens, alors que Stadler produit également des trains de nuit pour le grand export.
Mais un nouvel acteur a fait son apparition sur le marché occidental : le consortium regroupant le groupe tchèque Škoda, qui a ouvert un bureau à Florence l’an dernier, et Titagarh Firema, basé à Caserte. C’est en effet à ce consortium qu’a été attribué cet été le contrat pour la livraison à Trenitalia d’un maximum de 370 nouvelles voitures pour trains de nuit. La valeur totale du contrat est de 732,5 millions d’euros, dont 138,59 millions d’euros pour la tranche ferme.
Le parc Trenitalia comprend en effet des voitures remontant en grande partie aux années 1970 et 1980, qui ont toutefois bénéficié, pour certaines, d’une modernisation poussée dans la deuxième moitié de la décennie précédente. Les nouveaux trains seront destinés à la relation Milan – Palerme – Syracuse. Une première tranche porte sur 70 voitures : 44 de catégorie Comfort (compartiments de quatre couchettes avec lavabo et espace PMR), 22 DeLuxe (voitures-lit single et double avec toilettes et douche) et 4 Economy (places assises en aménagement à 2+1 sièges de front avec séparateurs et éclairage individuel).
Ce partenariat renforce la présence du groupe Škoda en Europe et étend sa notoriété en Italie.
Les nouvelles voitures de Trenitalia visent à offrir plus de confort et d’intimité aux passagers voyageant de nuit à travers l’Italie.
Et on attend toujours le retour du train de nuit de Trenitalia entre Paris et Venise.