En présentant le 19 février « un point d’étape » sur l’avenir des Intercités, le secrétaire d’État aux transports Alain Vidalies a déclaré que les concertations se poursuivraient jusqu’au 1er juillet. Le gouvernement se dit prêt à signer avec la SNCF un nouveau contrat limité aux quatre lignes structurantes. Si l’État reste autorité organisatrice, il demandera aux régions d’adopter une politique commerciale plus attractive, en contrepartie, il s’engagera sur le renouvellement du matériel ; si une région à l’instar de la Normandie veut prendre la main, ce sera possible. Pour les autres lignes Intercités, si les régions n’en veulent pas, elles seront supprimées…
Le gouvernement joue la prudence : en présentant le 19 février un « point d’étape » sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire (TET, également dénommés Intercités), il n’a pas voulu révéler quel serait le sort des Intercités, ligne par ligne. « Le préfet François Philizot poursuit sa concertation pour faire évoluer l’offre TET de jour », a indiqué Alain Vidalies en précisant que les décisions seraient prises au fur et à mesure et au plus tard le 1er juillet. Mais, selon les services du secrétaire d’État aux Transports, le gouvernement est prêt à signer avec la SNCF un nouveau contrat sur les TET, qui serait limité aux quatre lignes structurantes définies par le rapport Mobilité 21 du député socialiste Philippe Duron : Paris – Limoges – Toulouse, Paris – Clermont, Transversale Sud Bordeaux – Toulouse – Marseille, Paris – Caen – Cherbourg. À moins que les régions concernées ne fassent part de leur souhait d’en devenir elles-mêmes les autorités organisatrices. C’est ce qu’a proposé la Normandie par exemple, qui a indiqué le 18 février qu’elle accepterait de prendre en charge la gouvernance des trains Intercités assurant les liaisons avec Paris en échange de matériel neuf. « Dans l’hypothèse où l’État financerait ce plan de rattrapage, je proposerai à l’assemblée régionale que la région Normandie se substitue à l’État comme autorité organisatrice de ces deux lignes [Paris – Caen – Cherbourg, et Paris – Rouen – Le Havre, NDLR] », a précisé Hervé Morin (UDI), son président (voir page 8 l’interview de Jean-Baptiste Gastinne, vice-président Transports de la région Normandie).