Au XIXe siècle à Bordeaux, l’installation des bâtiments de la Compagnie du Midi au sud de la gare Saint-Jean a entraîné une métamorphose totale des lieux. Maisons de campagne, jardins, bâtiments agricoles, parcelles de vignes, château et chapelle ont dû céder la place à des ateliers, dépôt et rotondes ferroviaires.
L’apparition du chemin de fer au XIXe siècle a profondément transformé la physionomie des villes accueillant ce nouveau moyen de transport. A Bordeaux, par exemple, il existe au sud de la gare Saint-Jean un vaste territoire formant un triangle où se sont implantés trois établissements industriels ferroviaires : les ateliers, le dépôt, l’entretien. Cette arrivée massive du chemin de fer a considérablement modifié le paysage alentour, occasionnant la disparition de jardins, pièces d’eau, parcelles de vigne, ruisseaux et bourdieux, ces maisons de campagne dotées de bâtiments dédiés à l’exploitation agricole.
Une rotonde ferroviaire à la place du château
Lorsqu’en 1855 la Compagnie du Midi devint propriétaire des lieux, elle fit raser le petit château de Saugeon, une résidence d’agrément, pour y installer ses ateliers de réparation et surtout un lieu de remisage pour ses locomotives. Le sol fut creusé en profondeur afin de l’aligner à la hauteur des voies. C’est ainsi qu’est née une rotonde en demi-cercle pouvant accueillir trente locomotives garées à l’extrémité de voies en éventail. Un plan permet de situer l’emplacement du château à la place duquel furent édifiés la rotonde et le château d’eau.