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©Laurent Mignaux/MEDDE-MLETR

Cent collisions par an ont lieu à des passages à niveau.

Accident de PN. La SNCF lourdement condamnée

9 novembre 2016
- -
Par : Chantal Blandin

Alors que la SNCF organisait le 19 octobre sa 9e Journée annuelle de sensibilisation à la sécurité sur les passages à niveau, elle était le lendemain condamnée à une amende de 200 000 euros et 125 000 euros de dommage et intérêts pour homicide involontaire. Les faits remontent à novembre 2006. Une mère de famille de 42 ans trouvait la mort au passage à niveau de La Roche-Maurice entre Brest et Morlaix lors d’une collision de sa voiture avec un TER X73500. La condamnation est lourde et elle a dépassé de loin les réquisitions. L’hypothèse d’un suicide avait été avancée par la SNCF, voire celle de l’imprudence de la conductrice qui aurait tenté de passer le PN en chicane. Mais la question d’une possible faille du contact électrique entre le rail et la roue de l’XTER a semblet- il pesé sur la sanction prononcée. Ce phénomène aurait pu perturber le fonctionnement du PN, l’allumage des feux et du signal sonore et ne déclencher qu’après l’engagement de la voiture la fermeture des barrières. Un point sur lequel, a insisté le cabinet Bertin défendant la SNCF, ni l’enquête ni le procès n’ont apporté de certitude. Reste que les cheminots connaissent ces problèmes sur ces X73500 qu’ils conduisent depuis 1999 et qu’ils baptisent volontiers saucisses, concombres ou suppos. Peuvent être en cause des problèmes d’humidité, de cellulose déposée par la décomposition de feuilles mortes, le nettoyage des rails, la pollution des essieux…

Les syndicats ont alerté de longue date. On se souvient ainsi du déraillement de Sainte-Pazanne le 12 octobre 2015 qui avait rendu momentanément invisible un train sur un appareil de voie. Au point que préconisée par l’EPSF, la décision de faire circuler ces autorails uniquement en unités multiples pour tenter de pallier le phénomène possible de déshuntage a été prise en novembre 2015. Face à la multiplication des incidents, certains conducteurs, nous l’avions signalé, font parfois valoir le fameux droit de retrait qu’ils peuvent invoquer lorsqu’ils estiment la sécurité menacée. Ce fut le cas sur Bordeaux – Hendaye où les phénomènes s’étaient multipliés sur une section de 11 km. Dans cette affaire, le conseil des prud’hommes de Bayonne a d’ailleurs, rapportent Les Echos du 21 octobre, ordonné non seulement « la levée des sanctions prises contre eux par la direction » mais aussi « ordonné le versement de 1 000 euros à chacun au titre du préjudice moral. » Doubler, voire tripler les rames afin de renforcer l’assurance de ne pas perdre le contact rail roue sur ces trains susceptibles de se transformer par moment en trains fantômes ne semble en tous cas pas suffisant. Des incidents sur ces trains en UM existent encore.

La CGT a suggéré l’an dernier la réaffectation de ce parc de TER sur les lignes Accident de PN. La SNCF lourdement condamnée ©Laurent Mignaux/MEDDE-MLETR Cent collisions par an ont lieu à des passages à niveau. La Vie du Rail – 4 novembre 2016 ◆ 9 sans circuit électrique de voie. Et ce sont de tels « patinages » qui semblent avoir poussé la SNCF à mettre les circulations complètement sur cars du 21 octobre au 9 janvier sur Aurillac – Brive. Même si Alain Vidalies, il y a seulement quelques jours, assurait qu’aucun incident n’avait été signalé « depuis le début de l’année ». Ce que confirme la consultation des relevés d’incidents de la SNCF. Qui montre toutefois que deux déshuntages ont été signalés en décembre 2015, dont l’un mettait en cause un X73500. Quant à la sécurité aux PN, Réseau précise que près de 400 ont été équipés de pédales manuelles permettant l’abaissement mécanique des barrières. Après les automatisations faudrait- il revenir au gardiennage ? 98 % des accidents sont le fait de manquements au code de la route. Ils ont fait 27 morts en 2015.



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