Une progression du chiffre d’affaires, une bonne marge opérationnelle, signe majeur de bonne santé privilégié par la direction de l’entreprise… mais un résultat net réduit plus que de moitié et une dette repartie sur une tendance à la hausse. Révélés fin juillet, les comptes du groupe SNCF pour le premier trimestre reflètent des évolutions diverses qui peuvent susciter des commentaires mitigés. Côté pile, il y a donc le chiffre d’affaires à 16,8 milliards d’euros, en progression de 3,1 % par rapport au premier semestre 2011. Principale explication à cela : le dynamisme des branches voyageurs, avec une croissance de 3,9 % pour SNCF Proximités et 3,6 % pour SNCF Voyages. Bon point également, la progression de 8,1 % de SNCF Infra. Toutefois, cette croissance a ralenti au second semestre, une croissance de 1,9 % contre 5,8 % pour le premier par rapport à 2011. Et puis, surtout, l’activité de transport et de logistique est en récession, de 2,8 %, et même de 10,1 % pour Fret SNCF. En dépit de cela, la performance opérationnelle est qualifiée de « bonne », avec un taux équivalant à 8,4 % du chiffre d’affaires, ce qui dénote une stabilité par rapport à 2011. En revanche, le résultat net baisse de plus de 50 %, à 253 millions contre 558 pour le premier semestre 2011. Et les explications avancées par la direction de l’entreprise tiennent avant tout à des éléments comptables qualifiés d’exceptionnels, notamment le coût financier d’engagements vis- à-vis du personnel. De même, lorsque l’on évoque l’endettement reparti à la hausse, de 246 millions à plus d’un milliard, la direction l’explique par des éléments techniques, tel le versement dès le premier semestre de 199 millions d’euros de dividendes à l’État. Pour Guillaume Pepy, dans un environnement économique morose, les signes encourageants prédominent, comme il le souligne dans un communiqué de presse : « Dans ce contexte, nos résultats opérationnels sont supérieurs à ce que nous anticipions et se maintiennent au niveau atteint en 2011 ». Son pronostic : « En 2012, même si les perspectives sont très incertaines, nos objectifs économiques devraient être atteints voire dépassés sans dégradation plus marquée de l’environnement économique. » Quant à la maîtrise des coûts et des investissements, elle reste, plus que jamais, au programme.