Nommé, en 2008, président de la SNCF, Guillaume Pepy engage l’entreprise sur de multiples fronts : développement du trafic voyageurs, priorité aux trains du quotidien, digitalisation, incursion dans les nouvelles mobilités et internationalisation… À la manoeuvre pour unifier SNCF Réseau et Mobilités, il part en ayant mis sur les rails cinq nouvelles sociétés et de nouvelles conditions de travail dans le groupe. Portrait d’un président dont l’histoire se mêle à celle de la SNCF.
« Guillaume Pepy ? Mais de quel Guillaume Pepy parlez- vous ? Il y a autant de Guillaume Pepy que de jours de l’année« , disait, un jour, à des journalistes, Frédéric Cuvillier, ministre des Transports. Un portrait à 365 facettes dépassant nos compétences et notre pagination et mettant à mal la patience du lecteur, on se contentera de quelques traits au fil d’une longue histoire.
Mitraillette à idées
« La SNCF ? Non merci, j’ai déjà donné, et deux fois ! », rétorquait Guillaume Pepy en 1996, quand on lui posait la question d’un retour dans l’entreprise qu’il venait de quitter. Il y eut pourtant une troisième fois. Elle commença en juillet 1997 et dura plus de 22 ans. La première fois, en 1988, le jeune énarque, maître des Requêtes au Conseil d’État, passé par les cabinets ministériels, est nommé directeur de cabinet de Jacques Fournier, président de la SNCF. Christian Fauvet, ancien journaliste politique et directeur de la rédaction de La Vie du Rail