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Paris. Une nécropole gallo-romaine découverte station Port Royal

9 juin 2023
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Les équipes de l’INRAP ont mis au jour une petite partie d’une nécropole datant du IIe siècle de notre ère à l’occasion de fouilles préventives menées sur un chantier de la RATP. La régie construit un nouvel accès à la station Port Royal.

 

Les équipes de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ont récemment mis au jour une multitude de trésors sur un chantier lancé par la RATP pour la construction d’un accès sud à la station Port Royal du RER B. Prescrites par la DRAC Ile-de-France, les fouilles concernent une parcelle de 200 m2 où 50 sépultures d’une grande nécropole, implantée au sud de Lutèce au IIe siècle de notre ère, pendant la période du Haut-Empire Romain (27 avant J.-C. à 476 après J.-C.), ont été mises au jour.

Durant l’antiquité, les nécropoles étaient implantées à la sortie des villes. Les vivants mettaient la mort à l’écart. A Lutèce, la plus importante, nommée « nécropole sud » (mais aussi connue sous le nom de nécropole Saint-Jacques ou de la rue Pierre-Nicole) s’est développée au sud de la cité gallo-romaine, le long du cardo maximus – la voie principale des villes romaines. A Lutèce, celle-ci reliait le mont Saint-Geneviève à l’actuelle rue Saint-Jacques.

La fouille préventive menée par l’INRAP permettra d’en étudier une petite partie qui a échappé aux nombreux travaux de voierie, notamment à l’époque de la construction du RER B dans les années 70. La fouille de cet îlot, accomplie avec le savoir-faire de l’archéologie et de l’anthropologie moderne, révèle aux chercheurs de nouvelles informations. Jusqu’alors l’essentiel de nos connaissances sur la « nécropole sud » reposaient sur les observations faites par les archéologues du XIXe siècle qui ont « découvert » ce site lors des grands travaux parisiens lancés à l’époque du baron Haussmann.

L’INRAP, qui a mis au jour les sépultures, a pu observer ici exclusivement des inhumations, et aucune incinération alors qu’à cette époque les deux pouvaient coexister. Dans certaines tombes, les archéologues ont trouvé une multitude de récipients en céramique (tasses, gobelets, cruches ou plats…) ou en verre (balsamaire, lacrymatoire, verres…). Quelques objets liés à l’habillement (fibules, bijoux, épingles, ceintures) ont également été mis au jour.

A noter, la présence d’une fosse unique contenant le squelette d’un porc entier, ceux d’un autre petit animal et deux récipients entiers en céramique, ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une « fosse à offrandes ».

Certains de ces squelettes gardaient encore dans leur bouche la pièce que leurs proches avaient placé sous leur langue. Ainsi, le défunt pouvait payer Charon, effectuer la traversée du Styx dans sa barque et rejoindre le royaume des morts. Ceux qui n’avaient pas pu s’acquitter de cette obole étaient condamnés à errer pendant cent ans sur les rives du Styx selon les croyances.

L’INRAP intervient depuis plus de 20 ans sur les chantiers français pour tenter de préserver les trésors archéologiques cachés dans les sous-sols du pays. Tout nouveau chantier doit ainsi être précédé d’un diagnostic archéologique mené par les équipes de l’institut. Celles-ci réalisent chaque année quelque 1 800 diagnostics en France. Une fois la fouille préventive achevée, les travaux ont pu reprendre pour offrir bientôt aux usagers un nouvel accès à la station de RER. Si le chantier a dû être mis en pause, l’analyse du site par les archéologues et anthropologues de l’INRAP permettra d’affiner la datation de la plus grande nécropole de Lutèce, l’ancien nom de Paris, et offrira de précieuses informations sur les Parisii, la tribu gauloise qui occupait la région à l’époque, sur leur mode de vie et surtout sur leurs pratiques funéraires.



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