Des travaux d’entretien essentiels ont débuté en Angleterre avec la rénovation du viaduc de Sankey dans le but d’améliorer le transport ferré des passagers et des marchandises entre Manchester et Liverpool. Network Rail, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire britannique, a investi 3,8 millions de livres sterling (près de 4,4 millions d’euros) pour la rénovation du premier viaduc ferroviaire de l’histoire, le viaduc Sankey, mis en service en 1830.
Situé à Newton-le-Willows, il a été conçu par l’ingénieur pionnier des chemins de fer George Stephenson et par Thomas Longridge Gooch pour permettre aux trains de circuler au-dessus de la vallée du canal de Sankey. Long de 180 m et haut de plus de 20 mètres, ce pont en arc en plein cintre, réalisé en maçonnerie, n’est certes pas aussi connu que le célèbre viaduc de Ribblehead dans le Yorkshire du Nord, mais cet ouvrage d’art est extrêmement important en termes de patrimoine, puis qu’il est le premier grand viaduc ferroviaire au monde, un témoin toujours vivant de l’avènement du chemin de fer moderne. Également connu sous le nom de viaduc des « Nine Arches » (il est constitué de neuf arches), il a été construit entre 1828 et 1830. Lors de sa mise en service, il permettait de relier Manchester et Liverpool créant ainsi la toute première ligne « intercité » de passagers au monde. Déjà, les principaux éléments du voyage ferroviaire sont déjà présents, ainsi un horaire régulier est déjà mis en place.
Ces travaux importants sont réalisés quelques années avant son 200e anniversaire en 2030. Classé Grade I en 1966, le viaduc de Sankey doit être rénové dans le respect de son histoire. Au cours des quatre prochains mois, une équipe de 25 ingénieurs de Network Rail érigera des tours d’échafaudage le long de la travée qui respectent l’intégrité de la structure historique. Elle devra renouveler le mortier dans le respect des techniques et des matériaux de l’époque, réparer la maçonnerie. Puis, la ferronnerie historique sera repeinte aux couleurs de l’époque, les mauvaises herbes et les plantes envahissantes seront arrachées, les graffitis nettoyés. Enfin, trois nouvelles paires de plaques de protection seront installées pour sécuriser la structure. Ces travaux devraient assurer la pérennité de l’ouvrage d’art pour encore de nombreuses décennies.
Cette restauration garantira également la sécurité des trains de voyageurs et de marchandises pour l’avenir.
Network Rail a travaillé en étroite collaboration avec les planificateurs des conseils municipaux de St Helens et Warrington pour garantir que les travaux sont conformes aux directives en matière de patrimoine.