Soirée ferroviaire sur RMC Découverte ce lundi soir avec deux épisodes de la série documentaire des « Trains de l’impossible » et un épisode des « Trains de l’extrême ». Dans le premier documentaire, nous pénétrons les territoires les plus hostiles. Jungles, déserts, montagnes, tourbières, les ingénieurs ferroviaires ont réussi à poser des voies partout sur la planète. Au prix d’efforts humains parfois terribles et d’une innovation constante, ils ont permis aux hommes d’aller dans les coins les plus reculés de la planète.
Première étape en Californie, où la ligne entre San Diego et El Centro traverse un désert impitoyable et où l’un des plus grands ponts en bois du monde permet de s’affranchir d’un relief particulièrement accidenté. En Suisse, à Kleine Scheidegg, le Chemin de fer de la Jungfrau (Jungfraubahn- JB) circule entre 2 061 m et 3 454 m d’altitude, à l’intérieur même de la montagne, et permet d’accéder depuis plus de 100 ans directement aux cimes enneigées. Sa gare terminus, mise en service le 1er août 1912 est la plus haute gare d’Europe. Elle permet d’accéder à un point de vue unique, où les nombreux touristes dominent le glacier d’Aletsch, long de 22 km. Si le début de parcours s’effectue à l’air libre, le train s’engouffre rapidement dans les entrailles de la montagne empruntant un tunnel de 7 km qui fut percé à la main dans des conditions dantesques.
Ensuite, direction l’Asie du Sud-Est où nous empruntons une section du « Chemin de fer de la mort », 424 km de ligne qui serpentaient à travers la jungle et la montagne, et dont la construction a nécessité le sacrifice de plus de 110 000 personnes. Près de 100 000 civils asiatiques et plus de 13 000 prisonniers de guerre, essentiellement britanniques, américains et australiens y ont perdu la vie.
La ligne de Mallaig à Fort Williams traverse les paysages sauvages et accidentés des Highlands sur un parcours de 135 km. La ligne, mise en service en 1901 pour développer cette région historiquement isolée du pays, compte un certain nombre d’ouvrages d’art dont l’imposant viaduc de Glennfinnan, bien connu des fans de Harry Potter. Les ingénieurs ont dû trouver une solution pour poser des rails sur une immense tourbière. Enfin, notre voyage s’achève sur la ligne qui relie Bergen et Oslo, où garantir la circulation des trains, malgré l’enneigement record, est particulièrement complexe.
Le deuxième documentaire de la soirée nous offre une sélection mondiale des ponts ferroviaires emblématiques de la planète. Le premier d’entre eux s’élève depuis la fin des années 50 entre le New Jersey et Staten Island, véritable porte d’entrée sur New York. L’important trafic maritime a obligé les ingénieurs à créer une incroyable structure : le plus grand pont levant du monde, le pont Arthur Kill. Deuxième ouvrage visité : le plus haut pont d’Océanie qui se situe en Nouvelle- Zélande, dans l’île du nord, où le pont sur la rivière Moaka a permis de désenclaver une région particulièrement enclavée.
Puis, nous prenons la direction de l’Écosse. Le pont ferroviaire de Forth qui enjambe l’estuaire du fleuve Forth, entre Queensferry (14 km à l’ouest d’Édimbourg) et la commune de Fife, est une structure monumentale très populaire outre-Manche. L’imposant pont de plus de 2,5 km de long a été pendant près de 30 ans le plus grand pont cantilever (pont à poutres en porte-à-faux) de la planète. Il reste aujourd’hui un ouvrage d’art essentiel pour le transport de voyageurs et de fret. Quotidiennement, entre 150 et 200 trains l’empruntent.
Toujours en Europe, le pont de l’Oresund permet de traverser le détroit du même nom et de relier la ville suédoise de Malmö à la capitale danoise Copenhague. Long de près de 8 km, il porte une autoroute de quatre voies et, en dessous, une double voie ferrée. Conçu par l’architecte Georg Rotne, il constitue l’un des plus longs tabliers suspendus par haubans du monde (490 m). Sa construction a nécessité quatre années de travaux. Depuis, il est devenu un maillon essentiel des transports régionaux.
Enfin, la soirée s’achève avec un épisode d’une autre série documentaire consacrée au rail : « Les trains de l’extrême ». Le Rocky Mountaineer est un train de luxe qui permet de découvrir les paysages des Rocheuses canadiennes à une vitesse de croisière de 40 km/h seulement. Nous découvrons les coulisses de ce train touristique à travers deux voyages, l’un de Vancouver à Banff, l’autre de Jasper à Vancouver. Nous découvrons aussi les voitures panoramiques qui accueillent les voyageurs et qui sont produites dans les usines du constructeur suisse Stadler.
Lundi 14 octobre à partir de 20h55 sur RMC Découverte.
« Les trains de l’impossible » : « En terrain hostile » (épisode 2/6).
« Les trains de l’impossible » : « Au-dessus du vide » (épisode 3/6).
Coproduction Twofour et Yesterday (2017). 22h40.
« Les trains de l’extrême » : « Montagnes Rocheuses » (saison 2 épisode 4/6).
Bell Media (2018).
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