La crise sanitaire n’a pas freiné les ardeurs des régions qui souhaitent ouvrir leurs TER à la concurrence, comme leur permet la loi depuis décembre 2019. Quatre régions sont particulièrement en pointe. Elles en attendent une offre plus importante, de meilleure qualité et des économies. Les premiers appels d’offres ont été lancés, l’arrivée aux commandes des premiers vainqueurs est attendue à partir de 2023. A condition que les résultats des élections régionales ne bousculent pas tout.
Ce n’est pas la période la plus propice pour ouvrir le réseau ferroviaire à la concurrence. Pourtant, malgré la crise sanitaire, les régions qui souhaitent expérimenter l’ouverture à la concurrence des TER, permise depuis décembre 2019, n’ont pas révisé leur calendrier. Si les futurs exécutifs régionaux ne remettent pas en cause le mouvement engagé, on devrait voir dans pas si longtemps des opérateurs, concurrents de la SNCF ou la compagnie historique réorganisée pour l’occasion, exploiter des liaisons TER ouvertes à la compétition.
Quatre régions poussent les feux. Les Hauts-de-France, présidés par Xavier Bertrand, qui était bien placé à l’issue du premier tour pour être réelu, espèrent voir rouler les premiers trains de la concurrence en 2023. Le Sud les attend de son côté en 2024 sur les lignes de l’étoile de Nice, l’année suivante entre Marseille, Toulon et Nice. La région a en effet engagé un dialogue compétitif avec les candidats à deux lots de lignes qui représentent 33 % de son réseau. Les régions Grand Est et Pays de la Loire se sont aussi engagées franchement dans cette démarche.