La SNCF doit renégocier d’ici au 1er
juillet 2016 son accord sur l’organisation du temps de travail, mais « il
ne s’agit pas d’abandonner les 35 heures, il s’agit de savoir si on pourrait
faire, par la négociation, des 35 heures plus efficaces au service des
clients », a indiqué le patron de la SNCF, interrogé sur France Info.
« Ca veut dire avoir une organisation
du travail plus efficace », a-t-il précisé, ajoutant que « tout le
monde a intérêt à ce que cette négociation réussisse ».
« Pourquoi est-ce qu’il faut
renégocier? C’est tout simplement parce qu’il y a aujourd’hui de la concurrence
dans le fret, demain, un jour, il y aura de la concurrence dans les
voyageurs », a commenté Guillaume Pepy.
Ainsi, a-t-il continué, « s’il n’y a
pas dans notre pays un régime social qui soit le même pour les cheminots quelle
que soit leur entreprise, ça veut dire que les cheminots du public, en
apparence, vont être favorisés, mais en fait, dès qu’il y aura des appels
d’offres, on perdra les appels d’offres, et donc les cheminots perdront leur
travail. Donc c’est vital pour la SNCF cette discussion pour avoir un cadre
social qui concerne tout le monde ».
Il a cité l’exemple de Fret SNCF, qui a
« réussi à changer l’organisation du travail. Le résultat c’est qu’on a
réussi à réduire le déficit de près de 90% » en 5 ans.
Concernant la date de l’ouverture à la
concurrence, « ça dépend du gouvernement et du parlement, il n’y a pas de
date fixée. L’Europe a dit maximum 2026 », a expliqué Guillaume Pepy.
Il a par ailleurs souligné que la SNCF
allait « embaucher 10.000 personnes nouvelles » cette année, sans
donner plus de précisions.