Après les réformes, les investissements. C’est le sens des annonces faites par Emmanuel Macron lors de la célébration, le 17 septembre, du quarantième anniversaire du TGV, en présence de plusieurs ministres (Bruno Le Maire, Barbara Pompili et Jean-Baptiste Djebbari) et de Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF.
Saluant “l’histoire d’une passion française et d’un génie français“, le Président de la République a expliqué qu’après les réformes (nouveau pacte ferroviaire, constitution de SA, fin du statut, ouverture à la concurrence…) et la pause souhaitée en 2017 sur la réalisation de nouveaux projets, il souhaitait poursuivre cette “grande aventure française” en bâtissant un nouveau projet grâce à des “investissements massifs“. “Aujourd’hui, ce que nous voulons faire ensemble, c’est accélérer“, a-t-il résumé.
Ces investissements massifs seront “actés au cours des prochains mois“, s’est-il contenté de dire, en rappelant l’annonce récente du Premier ministre d’investir 6,5 milliards d’euros dans les liaisons Bordeaux-Toulouse, Montpellier-Perpignan et Marseille-Nice. Ces sommes correspondent à 40% de la facture envisagée, les collectivités locales et l’Europe devant apporter le reste.
S’appuyant sur les travaux du Conseil d’orientation des infrastructures, Emmanuel Macron a aussi affirmé vouloir “avancer” sur les projets de liaison Paris-Normandie, Roissy-Picardie et Lyon-Turin. Il a également cité le renouveau des petites lignes et la nécessité de mieux connecter les ports au réseau fluvial et ferré pour relancer le fret ferroviaire (“un échec historique”, a-t-il reconnu). Sans oublier de continuer à moderniser le réseau.
S’exprimant devant la maquette de la motrice du futur TGV M, le “TGV du futur” que la SNCF doit mettre en service en 2024, le chef d’Etat a annoncé la suppression d’ici à 2023 de deux taxes frappant les trains à grande vitesse, qui servent à financer les Intercités. Ces contributions représentent 200 millions d’euros par an en année normale, selon le groupe public.
Ce coup de pouce va permettre à la SNCF de commander à Alstom 12 TGV M par an comme prévu au départ, alors qu’elle avait décidé de se contenter de 9 trains, faute d’argent. De quoi faire de la décennie 2020 “la nouvelle décennie du TGV“, selon le chef de l’Etat.
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