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  • © Autorail X 2800 du Haut-Doubs

    L’équipe pose fièrement en gare de Besançon-Viotte après la marche d’essai du 29 mars. Debout, de g. à dr. : Alexis Guillon, conducteur SNCF, préposé à la conduite de l’X 2816 et responsable Sécurité, Guy De Bergh (alias « Google Guy », car incollable sur l’électromécanique), retraité, préposé à la conduite, Thomas Le Bail, conducteur SNCF, responsable du pôle Traction à l’association et préposé à la conduite, et Frédéric Arnold, vice-président de l’association, fils d’un cheminot qui a lui-même conduit les X 2800. Assis : Michaël Billerey (à g.), président de l’association, et Guillaume Dubarry, vice-président.

  • © Autorail X 2800 du Haut-Doubs

    L’X 2816 en gare de Besançon-Viotte avec, sur l’autre voie, un TER actuel, le Régiolis d’Alstom.

  • © Autorail X 2800 du Haut-Doubs

    L’équipe pose fièrement en gare de Besançon-Viotte après la marche d’essai du 29 mars. Debout, de g. à dr. : Alexis Guillon, conducteur SNCF, préposé à la conduite de l’X 2816 et responsable Sécurité, Guy De Bergh (alias « Google Guy », car incollable sur l’électromécanique), retraité, préposé à la conduite, Thomas Le Bail, conducteur SNCF, responsable du pôle Traction à l’association et préposé à la conduite, et Frédéric Arnold, vice-président de l’association, fils d’un cheminot qui a lui-même conduit les X 2800. Assis : Michaël Billerey (à g.), président de l’association, et Guillaume Dubarry, vice-président.

  • © Autorail X 2800 du Haut-Doubs

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Patrimoine. Le retour des X 2800 sur les rails

18 mai 2019
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Par : Anne Jeantet-Leclerc

Il y a dix ans, les X 2800 tiraient leur révérence en effectuant leurs ultimes circulations sur la ligne des Horlogers, Besançon – Morteau – Le Locle. Dix ans, c’est le temps qu’il a fallu à l’association L’Autorail du Haut-Doubs pour réaliser son rêve : restaurer et faire circuler un X 2800 sur cette ligne, de Besançon à Morteau les 1er et 2 juin prochain. La musique parfaitement identifiable du moteur MGO sonnera agréablement aux oreilles des connaisseurs.

Si les bikers parlent de la musique du moteur des Harley Davidson, les conducteurs de Porsche de celle du moteur de leur bolide, les passionnés d’autorails, eux, sont fans de la mélodie des X 2800, une sonorité tout à fait particulière, due au moteur diesel MGO. Les bénévoles de l’association Autorail X 2800 du Haut-Doubs sont de ceux-là. Créée en mai 2009 à la suite du dernier train commercial réalisé le 6 avril de la même année avec les fameux X 2800 sur la ligne des Horlogers (Besançon – Morteau), l’association commémorera les 1er et 2 juin prochain les dix ans d’un événement historique : le retrait du service de ces monstres de 825 chevaux que les autochtones appelaient encore « Micheline » avant de basculer définitivement dans l’ère des TER. Deux circulations inaugurales Besançon – Morteau via Valdahon seront l’occasion de célébrer les soixante ans d’existence de ces trains emblématiques des lignes de montagne et plus particulièrement de l’autorail X 2816, confié par la SNCF à l’association il y a plusieurs années. Un matériel extrêmement fiable qui affiche simultanément plus de 5 millions de kilomètres au compteur et le plus faible taux de pannes parmi tout le matériel de la SNCF. « Il a fallu dix ans de démarches administratives et techniques, de travaux en tous genres, allant de la réfection complète de la voie de stationnement, au démontage complet du moteur, en passant par la révision, voire la reconstruction à l’identique de certaines pièces de sécurité », raconte Michaël Billerey, président de l’association franccomtoise. C’est en gare de L’Hôpital- du-Grosbois, en 2012, que l’association avait réceptionné l’X 2816 en provenance du dépôt de Lyon-Vaise, la convention de cinq ans signée avec la SNCF stipulant que l’entreprise ferroviaire ne cède pas le véhicule, mais le confie. « L’autorail n’était absolument pas en état de fonctionner. Il nous a fallu faire refabriquer quatre réservoirs d’air à l’identique, faire réviser des éléments de sécurité en rapport avec le freinage dans un atelier SNCF de Rennes, remplacer douze batteries… Mais surtout, le plus gros morceau de cette restauration a été la remise en service du moteur qui n’avait pas tourné depuis 2007. L’autorail ayant séjourné durant plusieurs années à l’air libre, le moteur était devenu inutilisable car l’eau de pluie avait pénétré par les échappements et rempli les cylindres du moteur. La corrosion ayant fait son oeuvre, le moteur n’était virable à la main que sur sa moitié. Nous n’avions donc pas d’autre choix que de tout démonter, et surtout déculasser les douze culasses de 50 kilos chacune afin de prodiguer les soins adéquats aux différents éléments touchés par cette corrosion. Au final, rien que les travaux sur le moteur nous ont pris deux ans. C’était comme faire de l’horlogerie sur un matériel qui pèse plusieurs tonnes ! »

Un chantier colossal

Réparations, remplacement de pièces mécaniques, mise en peinture, préparation de la remorque XR 6154 passagers de 120 places… Ce chantier colossal, titanesque et indispensable a été mené de bout en bout par les bénévoles de l’association lors d’un nombre incalculable de week-ends à Valdahon, sur une voie de service. « Nous avons tout fait à la main et sans disposer des équipements qu’utilisait la SNCF pour la maintenance de ce matériel. » Mais ce n’est pas tout… « La restauration, c’est une chose. Mais faire rouler cet élément du patrimoine ferroviaire en est une autre. Il faut vraiment être multitâche ! » Les bénévoles n’ont pas été seulement mécaniciens industriels, mais aussi « taupiers » (surnom des agents travaillant à l’entretien des voies), manipulant 1 500 traverses à la main (« Chacune pesant 80 kg ! ») afin de rénover les 300 mètres de voie ferrée nécessaires ainsi que l’aiguillage. Puis, ils ont suivi des formations adaptées auxquelles s’ajoute de la formation continue afin de pouvoir exploiter en toute sécurité cette Micheline des années 1960… Sans parler de l’organisation de manifestations afin de financer ce chantier de longue haleine. « Depuis plusieurs années, nous organisons chaque automne à Valdahon le Salon Haut-Doubs Miniature, une exposition de modélisme à dominante ferroviaire. C’est pour nous l’unique moyen de financement de remise en état de l’autorail en vue de son agrément et des futures circulations. Heureusement, chaque année, le salon attire plusieurs milliers de visiteurs. »

Des rampes de 30 ‰

Plusieurs semaines avant les circulations de début juin, il restait à faire effectuer une rectification des bandages de rues : ce fut fait lors d’un tour en fosse au technicentre SNCF de Vénissieux, « où nous avons été très bien reçus. Ils ont été aux petits soins pour nous, c’était vraiment super ! C’est là qu’on mesure l’importance de la transmission du savoir-faire. »

Ensuite, dernière étape préparatoire avant le jour J, une marche d’essai aller-retour. Elle s’est déroulée avec succès le 29 mars entre Besançon et Dole. « L’autorail a parfaitement assuré, tant sur le plan mécanique qu’au niveau du comportement général (roulement, suspensions, etc.) et de ses équipements de sécurité. »

Les 1er et 2 juin, sur le RFN, l’autorail, qui peut rouler à la vitesse maximale de 120 km/h, respectera bien sûr les vitesses de ligne, qui, sur la ligne des Horlogers, sont comprises entre 70 et 90 km/h, voire un peu moins dans les fortes montées ou descentes. « La ligne est classée en fortes pentes, ce qui va permettre aux passionnés de profiter pleinement de la mélodie si particulière du moteur MGO… » Une musique que l’on pourra entendre dès la traversée du Doubs après la gare de Besançon-Mouillère lorsque le train s’attaquera à la rampe de 30 ‰ pour grimper sur le plateau…

 

Les 1er et 2 juin : départ de Besançon-Viotte à 10h30, arrivée à Morteau à 12h28.

Retour départ à 14h00 de Morteau, arrivée à 16h00 à Besançon-Viotte (horaires identiques les deux jours, en correspondance avec les trains de Lyon, Dijon, Paris par la LGV et Belfort).

Commande de billets en ligne : www.x2800-hd.com ou par e-mail à l’adresse suivante : michael.billerey@orange.fr

Contact : Autorail X 2800 du Haut-Doubs, 31, rue du Stade, 25800 Valdahon.

www.x2800-hd.com


L’X 2800, un modèle de robustesse

La série X 2800 est un modèle d’autorail français dont le premier exemplaire fut livré le 28 mai 1957 au dépôt de Carmaux dans le Tarn. Il s’agit du plus puissant des autorails monocaisses et monomoteurs français à l’époque, spécialement conçu pour la traction de plusieurs remorques sur des lignes de montagne et à profil difficile. Sa robustesse et sa longévité furent exemplaires puisque la série (119 autorails) a été en service de 1957 à 2009, avec le plus faible taux de pannes parmi le matériel roulant de la SNCF. Son atout ? Son moteur MGO (Marep, Grosshans, Ollier) diesel unique de grande puissance, disposé dans la caisse à l’une de ses extrémités au-dessus du bogie moteur. Le bloc moteur est en acier assemblé par mécano-soudure (au lieu de fonte moulée comme sur les BB 63000), ce qui lui donne ce son si caractéristique. Deux constructeurs ont produit cette série : les Établissements Decauville et, pour la plupart, la Régie nationale des usines Renault (branche ferroviaire).



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