Pour juguler un endettement galopant, qui s’approche des 20 milliards d’euros, la compagnie ferroviaire allemande pourrait procéder à la cession de sa filiale Arriva acquise en 2010. Selon Wirtschaftswoche, la Deutsche Bahn (DB) préparerait une vente pour un prix oscillant entre 3,5 et 4 milliards d’euros. Le magazine économique affirme que des banquiers d’investissement ont été mandatés pour rechercher des repreneurs potentiels. La filiale britannique, qui exploite les lignes de bus et de trains régionaux en dehors d’Allemagne, doit être cédée dans sa totalité, assure Wirtschaftswoche.
Du côté de la DB, on se contente de répondre que « la direction du groupe n’a pris aucune décision ». Selon les analystes, cette cession serait néanmoins très difficile, surtout à ce prix, car les concurrents s’intéressent peu au marché britannique moins rentable qu’ailleurs. Il représente 60 % du chiffre d’affaires d’Arriva (5,3 milliards d’euros en 2017). Enfin, la perspective d’un Brexit « dur » constituerait un risque supplémentaire pour les repreneurs.
Pour réduire l’endettement, une possible mise en bourse d’Arriva a été évoquée par le président Richard Lutz fin octobre. « Il est tout à fait imaginable que cette vielle idée soit remise à l’ordre du jour », a-t-il expliqué fin octobre lors d’une rencontre avec la presse à Francfort en évoquant également la mise en bourse de la filiale logistique Schenker. Il y a deux ans, les plans boursiers avaient été stoppés par l’État, propriétaire de la DB, qui avait préféré renflouer la compagnie.
La DB a besoin d’argent pour augmenter ses investissements afin d’améliorer la qualité des services, des matériels et surtout la ponctualité de ses trains, affirme Richard Lutz. Or, les liquidités de la DB se limitent actuellement à quatre milliards d’euros. Après deux avertissements sur résultats, la DB ne devrait pas dégager plus de deux milliards cette année.