Le réseau bruxellois va automatiser son métro. Il va pour cela moderniser ses lignes existantes pour permettre des tests à l’horizon 2022. Les 43 nouvelles rames qui ont déjà été commandées à CAF pour l’ensemble du réseau, pourront fonctionner en mode manuel ou automatique.
« Le projet d’automatisation du métro bruxellois va s’opérer en deux phases, qui impliquent le réseau existant et une nouvelle ligne en projet« , explique Françoise Ledune, porte-parole de la Stib, la société des transports intercommunaux de Bruxelles. Arrivées à saturation, les lignes de métro du réseau existant s’apprêtent en effet à subir un lifting, qui permettra ce passage au mode automatique. « Elles seront progressivement modernisées tant au niveau des rames que des infrastructures, avec un investissement programmé de 531 millions d’euros. Et le renouvellement du système de contrôle de la vitesse, qui permettra de ramener l’intervalle de passage entre deux rames à 120 secondes au lieu des 150 actuelles, ouvrira la porte à l’automatisation. »
En tout, 43 nouvelles rames de type M7 ont été commandées à l’espagnol CAF. Elles sont prévues pour fonctionner en mode manuel ou automatique, avec poste de conduite escamotable. 22 premières rames, dont la livraison est programmée entre 2019 et 2021, rouleront sur le réseau existant. Elles permettront de mener des tests d’automatisation grandeur nature aux alentours de 2022.
« Un tronçon démonstrateur sera mis en service entre quatre stations, du côté d’Anderlecht. Sur ce tronçon, le métro circulera sans conducteur, mais toujours avec poste de conduite puisqu’il poursuivra sa route en manuel au-delà du tronçon automatisé », explique Françoise Ledune. Une expérimentation qui doit permettre tant à la Stib qu’aux voyageurs de s’approprier le système. « Si le test est concluant, le gouvernement bruxellois devra donner son accord à une généralisation du système », indique la porte-parole.
Les mêmes rames serviront à équiper une toute nouvelle ligne de métro – la ligne 3 – projetée à l’horizon 2028. Un investissement à hauteur de 1,4 milliard d’euros. La ligne s’étendra au nord de Bruxelles et doit répondre aux besoins de mobilité d’une population dont les études prédisent une forte croissance d’ici 20 ans, alors que l’offre actuelle de transport public est déjà à saturation.