Saintes, ancien grand site ferroviaire, offre des espaces immobiliers et fonciers de premier ordre et bénéficie d’une riche culture ferroviaire. D’où la décision de la région Nouvelle-Aquitaine et la SNCF de donner à ce territoire les moyens d’un redéploiement industriel autour des matériels roulants du futur et du verdissement annoncé des trains.
Un grand projet participant à la revitalisation de ce territoire vient de naître. Alain Rousset, président du Conseil régional, porteur de ce projet, et Gilles Mergy, directeur du réseau territorial de SNCF immobilier, ont signé le 31 janvier le protocole d’accord pour la construction d’un « ferrocampus ».
« C’est comme une université du ferroviaire. » explique Bruno Maggioli, directeur du Technicentre industriel Charentes-Périgord. « Les transports intelligents du futur auront besoin d’avoir recours à des technologies émergentes de pointe pour favoriser le développement du transport en commun. À Saintes, on a pratiquement terminé la reconversion du site avec de nouvelles activités pour remplacer le diesel des TER (batteries ou hydrogène). Nous espérons faire venir justement d’autres activités intéressées par ces nouvelles technologies. »
Les études menées au cours de l’année dernière ont permis de vérifier la pertinence de ce projet et de définir un positionnement stratégique susceptible de faire de Saintes et de son étoile ferroviaire, un centre d’expertise de portée européenne dans la rénovation et l’exploitation des voies ferrées régionales.
Ce ferrocampus sera un lieu de formation continue initiale (Bac + 3/Bac + 5) et en alternance pour répondre aux besoins des nouveaux métiers du ferroviaire, notamment dans le domaine de la transition numérique et énergétique, mais aussi un lieu de mutualisation de moyens de test et d’expérimentation (plateaux techniques, laboratoires, espace innovations etc..). Enfin, profitant d’un positionnement stratégique unique en Europe, il sera également un lieu dédié à l’implantation d’activités nouvelles, en particulier dans la maintenance des équipements roulants.
Bernard Chubilleau
SNCF Réseau va recruter 700 alternants
SNCF Réseau a annoncé en début d’année vouloir recruter 700 alternants dans les métiers de l’électricité, de la mécanique, du génie civil et de la gestion des circulations ferroviaires, avec l’objectif de leur proposer un CDI à l’issue de leur formation.
Les besoins portent sur toute la France, même si l’essentiel des recrutements se fera pour l’Île-de-France.
Les profils recherchés sont très ouverts et les candidats(es) peuvent se présenter quelle que soit leur formation initiale, généraliste ou technique. À condition d’avoir « un sens des responsabilités et de la sécurité » et d’être « capables de travailler en situation tendue et aptes à retenir des procédures », précise le gestionnaire du réseau ferré.
SNCF Réseau rappelle que deux solutions s’offrent aux candidats pour entrer dans l’entreprise en alternance : soit l’alternance classique (le candidat a une école et il recherche une entreprise d’accueil), soit l’alternance pilotée (SNCF Réseau propose des formations clés en main pour les métiers de la mécanique, de l’électricité, du bâtiment, du génie civil et de la circulation ferroviaire).
« Les matières générales sont étudiées au sein d’une université ou centre de formation classique, les matières techniques au sein du Campus SNCF Réseau et la pratique est réalisée sur le terrain au sein de l’établissement dans lequel l’alternant est en poste », précise encore l’entreprise. Avec la perspective à l’issue du stage, d’être embauché en CDI dans 80 % des cas.
M.-H. P.
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