Depuis le 11 mai, il faut porter un masque pour pouvoir prendre les transports publics. A cette mesure sanitaire s’ajoute le respect des distanciations sociales, qui s’avère particulièrement complexe à faire appliquer. Les transporteurs s’y emploient mais comptent aussi sur l’aide de l’Etat.
Le déconfinement dans les transports est l’un des plus difficiles à mettre en place, a reconnu le Premier ministre lorsqu’il a décliné les modalités de sa mise en oeuvre, d’abord devant l’Assemblée nationale le 28 avril, puis devant le Sénat le 4 mai. Les opérateurs de transport ont obtenu ce qu’ils réclamaient avec force: le port du masque obligatoire dans tous les transports publics. Une mesure indispensable à leurs yeux en raison de l’impossibilité de garantir le respect des distances sociales, expliquent- ils.
Mais en même temps, Edouard Philippe leur a demandé de s’assurer du respect des « gestes barrières ». Autrement dit de limiter le nombre de voyageurs « au moins pour les trois semaines à venir ». Selon le Premier mi-nistre, « cela veut dire, par exemple, que la capacité du métro parisien sera réduite à moins de 30 % du nominal. Qu’il faudra condamner un siège sur deux, favoriser, par des marquages au sol, la bonne répartition sur les quais, se préparer à limiter les flux en cas d’affluence … ». C’est précisément ce que ne souhaitaient pas les opérateurs