À force de constater des affaiblissements de terrain le long de la voie ferrée, entre Colmar et Neuf- Brisach, la SNCF a dû se rendre à l’évidence : il faut d’urgence reloger les blaireaux qui creusent des terriers dans ce secteur. Jusqu’alors, les techniques utilisées consistaient à essayer de chasser les blaireaux : répulsif, trappe anti-retour, puis bétonnage du terrier. Sauf que s’il ne retrouve pas son terrier, il en creuse un autre à côté. Idem s’il est tué, un autre blaireau viendra à sa place. D’où ce projet de créer un terrier artificiel avec la ligue de protection des oiseaux (LPO), en suivant l’exemple de ce qui se fait déjà aux Pays-Bas depuis plusieurs années. « Les blaireaux sont comme nous : s’ils ont choisi d’habiter ici c’est parce que le coin leur plaît. Si on les expulse, ils construisent leur nouveau logis juste à côté. L’idée est de leur proposer un logement de substitution où ils aient envie de déménager », a expliqué Christrian Braun, le directeur de la LPO Alsace.
L’opération est une première nationale pour la SNCF ; si l’expérience est concluante, elle pourra être reproduite sur tout le territoire, précise L’Alsace. Coût de l’opération : 30 000 euros, financés par la SNCF.
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