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Image tirée du film "Quand le train aide à sauver des vies" mis en ligne par le Groupe SNCF sur sa chaîne Youtube en 2019.

Une première. Un cœur à greffer prend le TGV

2 décembre 2020
- -
Par : Yann Goubin

Fin novembre, un greffon de cœur a été transporté par TGV au départ de Nancy. Une première pour le TGV qui a permis de transporter rapidement cet organe devant être greffé dans les 3 à 4 heures maximum après son prélèvement. 

Après les TGV « médicalisés » acheminant des malades de la Covid-19 au printemps dernier, le train à grande vitesse endosse un nouveau rôle. Pour la première fois, un TGV a transporté le cœur d’un donneur, entre un hôpital de Nancy et un autre hôpital sur le territoire national. Impossible toutefois de préciser lequel, ni même la ville, ni le jour du transport, le don d’organe en France étant anonyme. « Aucune information ne doit permettre à quiconque de retrouver la personne qui a reçu ce don », explique l’Agence de biomédicine qui gère ces dons.

On sait simplement que la SNCF a contribué, à son niveau, à aider un patient dans l’attente d’une greffe. « Il y a, en France, entre 500 et 600 personnes qui sont en attente d’un cœur », précise l’Agence de biomédicine. « Lorsqu’un donneur est admis dans un hôpital, le médecin coordinateur prévient l’Agence de biomédecine qui attribue le greffon au patient le plus en urgence ». Outre l’urgence médicale, d’autres paramètres sont pris en compte dans les choix, comme la distance à parcourir pour acheminer l’organe, et même le temps qu’il faudra compte tenu du trafic routier prévisionnel (un évènement sportif ou une manifestation par exemple pouvant perturber le transport). Le facteur temps est essentiel puisqu’entre le prélèvement et la greffe, il ne peut s’écouler que 3 à 4 heures. Plus on attend, plus le greffon s’abîme.

C’est la raison pour laquelle, les transplantations cardiaques s’effectuent en général par avion, exceptionnellement en voiture, lorsque les deux hôpitaux sont dans la même région. Mais, il y a quelques jours, un brouillard épais et persistant dans la région de Nancy a empêché tout trafic aérien. Du jamais vu depuis 1983, selon un ingénieur de Météo France, cité par le quotidien Le Parisien. Les médecins et l’Agence de biomédecine décident alors d’opter pour le train. Ils contactent la SNCF, s’assurent de la circulation des trains vers la destination souhaitée, moins nombreux en raison de la pandémie. Tout est en ordre. Empaqueté comme pour les transports par avion, dans un conteneur adapté, qui maintient notamment une certaine température et pression, le tout est confié au chef de bord qui le place dans le local service réservé aux agents de trains, fermé à clé, et de surcroît cadenassé. À l’arrivée, le chef de bord le remet au conducteur d’un véhicule sanitaire léger, habitué à transport d’organes, qui le conduit à l’hôpital où le patient attend.

Si c’est une première pour le transport d’un cœur, le transport d’autres organes par la voie ferroviaire est plus habituel. Près de 1 000 reins sont ainsi transportés chaque année par train. Ce moyen de transport est tout à fait adapté, parce que les greffons de rein peuvent supporter des temps de voyages plus longs, entre 7 et 8 heures.

Les chefs de bord ont été sensibilisés à ce type de transport très particulier. La procédure est rodée : l’agent de train reçoit une notification de transport sur son smartphone professionnel de la part du centre opérationnel. Il réceptionne le conteneur dans la gare de départ et le remet à la gare d’arrivée. Évidemment, ce transport s’effectue à titre gracieux, et les agents concernés ne perçoivent aucune prime particulière.

« La SNCF a l’avantage de couvrir un grand réseau, de desservir un grand nombre de villes sans aéroport » dotées de pistes longues en dur, aptes aux atterrissages de jet. « Et beaucoup de ses trains partent de Paris ou y reviennent, ce qui nous permet d’aller chercher des organes dans toute la France », selon l’Agence de biomédecine. « L’intérêt de notre collaboration avec la SNCF est que l’ensemble des personnels est très précautionneux avec les conteneurs, et qu’on est toujours dans les temps », confiait le professeur Olivier Huot, directeur du pôle national de répartition des greffons à l’Agence de biomédicine, dans un film réalisé par la SNCF en avril 2019 : « Quand le train aide à sauver des vies ». Pour les greffes de cœur, le choix du train pourrait être renouvelé, à condition qu’on reste dans ce laps de temps de transports de 3 à 4 heures, toutes étapes confondues.

 

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