Après la lecture de votre article « Interview de Christophe Fanichet » dans La Vie du Rail n°3901 du 9 septembre 2022, j’ai souhaité vous faire part de ma vive réaction.
Christophe Fanichet admet que des tensions sur différents métiers sont bien réelles, néanmoins il semble relativiser ces difficultés en comparaison à d’autres industries. Quelles industries peuvent être ainsi et aussi facilement comparées aux transports ferroviaires ?
Concernant le plan de recrutement, Christophe Fanichet se félicite des 450 recrutements de conducteurs sur les 1 100 à pourvoir, oubliant un peu vite le décalage important entre les embauches et les sorties de formation avec des taux de réussite moyens de 20 à 30 % aux examens.
Sur la nécessaire augmentation des salaires et l’attractivité de métiers exigeants (travail de nuit, horaires décalés, déplacement…). Le PDG oriente très vite sa réponse sur le sujet bien pratique du moment, « le transport soi-disant le plus écolo de France », Soit, mais quel rapport avec les salaires des cheminots, quel rapport avec leurs conditions de travail ? Pourquoi la journaliste ne réagit-elle pas à cette réponse « hors sujet » ? Les jeunes en recherche d’emploi, s’ils n’ont nul besoin de leçons sur le caractère écologique de leur futur emploi ne s’intéressent pas moins pour autant aux difficultés propres aux métiers du ferroviaire et aux réponses concrètes que doivent leur proposer leurs futurs employeurs. Le statut des cheminots en était une. Depuis 1937 La SNCF, s’est construite aussi de ses formidables avancées sociales.
Enfin, je trouve que Christophe Fanichet renvoie un peu légèrement, la balle dans le camp des « managers locaux » lorsque la crainte d’une rentrée sociale compliquée est évoquée !
Cet article est tiré du numéro 3904 de La Vie du Rail.
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