La grève des chefs de bord (également appelés contrôleurs), qui se sont largement mobilisés le weekend de Noël après un premier blocage des trains du 2 au 5 décembre, était-elle imprévisible ? Non, répondent les contrôleurs que nous avons interrogés. Selon eux, le malaise qui n’a cessé de s’amplifier remonte à plus d’une quinzaine d’années.
Faute de se considérer représentés par les syndicats, les contrôleurs ont commencé à discuter dès juin via un groupe WhatsApp, puis se sont organisés à partir de l’automne dans le cadre d’un collectif sur Facebook. Pour partager leurs ressentis et faire entendre leurs demandes en faveur de hausses de salaires, de déroulements de carrière plus rapides ou de meilleures conditions de travail. Ils ont dû toutefois s’appuyer sur les organisations syndicales représentatives pour porter leurs revendications auprès de la SNCF et déposer des préavis de grève.
Pour éteindre le conflit, qui menaçait le week-end du 31 décembre, la direction a finalement accepté de prendre des mesures spécifiques aux contrôleurs, telles que la création de 160 emplois supplémentaires dès 2023, 40 emplois de plus « dans les trains sensibles », ainsi que la constitution d’une « ligne métier ASCT », qui réunit tous les contrôleurs sous une même casquette. Une prime spécifique pour les chefs de bord a été portée à 720 euros bruts annuels. Ces propositions ont été ratifiées par les 4 organisations syndicales représentatives de la SNCF.
Le collectif national ASCT (CNA, comprenant 3 500 membres sur plus de 7 000 contrôleurs) créé sur Facebook n’a pas disparu. Il se voit désormais comme un porte-voix puissant de cette profession. Dans ce numéro, La Vie du Rail a voulu donner la parole aux chefs de bord.
? Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 3920 de La Vie du Rail.
Plus d’actualités et dossiers sur le rail dans La Vie du Rail version papier ou en ligne !