Le nouveau patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, souhaite « renouer le fil » avec les cheminots. Il y a urgence lui dit Loïk Le Floch-Prigent, le président de la SNCF de décembre 1995 à juillet 1996. Décembre pourrait être le mois d’un mouvement social de grande ampleur. Une fin d’année tendue pour la SNCF.
Alors que le gouvernement se félicitait bruyamment de « sa réforme de la SNCF » et se préparait à en changer le patron, une série d’arrêts de travail est venue fragiliser le bel édifice jusqu’à perturber le départ des vacances scolaires dites de la « Toussaint ». Comment interpréter cette poussée de fièvre de l’automne et surtout comment imaginer la suite des évènements car le train est devenu essentiel pour les déplacements des Français, il est désormais plus rapide que la voiture tandis que tenant du bas carbone, il est recommandé par la poussée écologique.
Après avoir accusé bruyamment l’irresponsabilité syndicale, politique et commentateurs ont fini par s’accorder sur le fait que la révolte 2019 est d’une autre nature que les grèves de l’année 2018 qui avaient gravement désorganisé le pays tout en n’ayant débouché sur aucune avancée sensible pour les cheminots. Cet incontestable échec des syndicats qui voulaient lutter contre la dernière réforme de la grande maison a laissé un goût amer chez tout le personnel qui s’est senti humilié quand on l’a traité de « nanti » et parlé de tous les « avantages » dont il bénéficiait.