L’étude sur l’avenir possible des trains d’équilibre du territoire, réalisée par les services de l’Etat, a été remise aux Parlementaires vers la fin mai. Cette étude, qui envisage de nouveaux corridors ferroviaires (voir LVDR n°3835) porte une vision ambitieuse pour les trains de nuit et de jour. Mais la question de la suite qui lui sera donnée reste posée. La Vie du Rail a interrogé un député et un sénateur pour connaître leur avis sur ce travail.
« Ce rapport pointe les oublis du système ferroviaire »
Olivier Jacquin, sénateur socialiste de la Meurthe et Moselle
« Ce rapport est passionnant par ce qu’il montre de la culture ferroviaire française. Le transport ferroviaire a en effet été sauvé en France par le TGV et par les TER gérés par les régions. Or, que nous dit cette étude ? Elle constate des flux importants pour les dé- placements de plus de 100 km entre les départements quels que soient les modes de transports (train, mais aussi voiture, avion, bateau…) Apparaissent cinq lignes oubliées par les TGV et les TER, alors qu’elles pourraient être desservies par le train. Le rapport met donc le doigt sur les oublis du système ferroviaire qui s’est concentré sur Paris. Notre super système ferroviaire n’a pas pris en compte les besoins de mobilité des populations.
Un exemple : les auteurs de l’étude préconisent de relancer la liaison Metz – Nancy – Dijon – Lyon – Grenoble car il y a un vrai besoin. Or, cette desserte a été récemment supprimée au motif qu’il n’y avait pas assez de voyageurs, malgré les demandes des élus locaux…
Par ailleurs, l’étude montre que l’équilibre économique du système doit être assumé par l’Etat. Elle pointe des besoins à couvrir