Il y a six ans, les élections régionales marquaient le passage de 22 régions métropolitaines à 13. Passage globalement réussi puisqu’aujourd’hui, ce n’est plus guère un sujet. L’heure est désormais au renforcement des compétences, tout particulièrement dans les transports.
« Par rapport à 2015, la loi d’orientation des mobilités est venue renforcer le rôle des régions, en leur donnant un rôle de chef d’orchestre et en leur confiant la responsabilité de bâtir des bassins de mobilité », commente Philippe Duron, un des coprésidents de TDIE (et ancien président de la Basse-Normandie, ancien député du Calvados, ancien maire de Caen). Les enjeux des prochaines élections qui se tiendront les 20 et 27 juin, porteront bien sûr sur la santé -pandémie oblige- et beaucoup sur la sécurité si l’on en croit les sondages. Mais les transports continuent de représenter un sujet majeur, ne serait-ce qu’en raison de l’importance des budgets qu’y consacrent les régions.
« Ce n’est peut-être pas le sujet numéro un des candidats, alors que ça l’est pour les Français car il concerne directement leur quotidien », souligne de son côté l’autre coprésident de TDIE, Louis Nègre, également maire de Cagnes-sur-Mer et président délégué de la métropole Nice Côte d’Azur. Région par région, nous avons interrogé les candidats ou leurs porte-parole afin de connaître leurs propositions pour améliorer la mobilité des Français. Aux quatre coins du territoire, on s’écharpe sur la gratuité (c’était déjà un des grands thèmes des municipales), l’ouverture à la concurrence dans les TER, qui va très vite devenir une réalité (les premiers trains de la concurrence devraient rouler fin 2023 dans les Hauts-de-France), les RER métropolitains, l’arrivée de TGV dans des métropoles oubliées par la grande vitesse, ou encore bien sûr tout ce qui est lié à la lutte contre le changement climatique.