À Romilly, la direction du Matériel a conçu un nouveau genre de technicentre industriel. Spécialisé dans la réparation d’éléments qui compose le matériel, ce nouvel atelier concentre tout ce qui fait et fera l’usine du futur, le programme de maintenance du Matériel qui regroupe le plus haut niveau des standards de l’industrie 4.0 : des applications informatiques pour gérer la production et piloter les flux, des véhicules automatisés pour transporter les grosses pièces, des exosquelettes pour limiter la pénibilité du travail.
« C’est comme si on passait du XIXe au XIe siècle !« , résume Régis Godon le directeur d’établissement du Technicentre industriel de Romilly, à propos du nouvel atelier inauguré le 17 octobre. De fait, tout est neuf dans cet atelier : le bâtiment, les techniques, la finalité. Même son implantation est originale. Au lieu d’aménager un ancien bâtiment voire d’en construire un nouveau sur le site historique de Romilly, la SNCF a choisi de l’implanter en dehors, à 1 km de là, à vol d’oiseau, dans la nouvelle zone d’activités économiques Aéromia. Ce nouveau pôle tertiaire, artisanal, a été créé par la communauté de communes des Portes de Romilly sur l’ancien aérodrome, dont une partie est devenue un champ de panneaux photovoltaïques.
Oubliée donc l’architecture industrielle du XIXe siècle, avec ses bâtiments de briques rouges, ses toitures en dents de scies, et ses cheminées ! Même si ce type d’architecture est encore largement répandu dans les sites de la SNCF, Romilly compris, dont l’installation remonte à 1874.
Vu de l’extérieur, le nouveau bâtiment ressemble à l’un des nombreux entrepôts qu’on peut trouver dans les zones industrielles de France. Un parallélépipède enveloppé d’un bardage gris acier. Sans son immense logo SNCF apposé sur sa façade, à côté de son nom, on pourrait le confondre avec l’entrepôt But, installé à proximité, dans la nouvelle zone industrielle. Mais la motrice de TGV 32 qui trône devant le bâtiment, ne laisse aucun doute sur sa destinée.