Après 8 000 heures de travail pour mettre la locomotive à vapeur 140 C 27 aux normes de conformité SNCF, un voyage inaugural a été réalisé d’Alès à Nîmes, sur le réseau ferré national. Les premiers voyages touristiques auront lieu au printemps prochain.
Pari gagné pour l’association Groupement d’aide au développement des exploitations ferroviaires touristiques (Gadeft) ! Ses membres, des passionnés de rail, de locomotives à vapeur et des Cévennes, ont réussi à redonner vie à une machine historique de 1917, la 140 C 27, et surtout, à obtenir l’agrément de la SNCF pour la faire circuler de nouveau sur le réseau ferré national. Le voyage inaugural (sans voitures ni voyageurs) a eu lieu le 9 octobre, une marche haut-le-pied d’Alès à Nîmes, où la locomotive a été accueillie au Musée du chemin de fer de Nîmes, géré par la section nîmoise de l’Amicale des anciens et amis de la traction vapeur (AATV). C’est là que se trouve le nouveau centre de stockage et de maintenance de la machine, le musée ayant mis à disposition une voie dotée d’une fosse de maintenance. En contrepartie, il bénéficie de l’ajout d’une pièce exceptionnelle dans sa collection déjà bien fournie de matériel emblématique de l’histoire du rail français. Pour l’équipe du Gadeft, après maints efforts, le rêve est donc devenu réalité. « Notre but était de redonner une vraie dimension à l’exploitation de cette locomotive, qui a circulé pendant une douzaine d’années pour le train touristique des Cévennes exploité par la Compagnie internationale des trains express à vapeur (Citev) d’Anduze à St-Jean-du- Gard », explique Quentin Schneider, président du Gadeft et fils de Stephane Schneider, directeur de la Citev. « En effet, de par ses caractéristiques, la machine est surdimensionnée par rapport aux besoins de la ligne touristique : la vitesse est limitée à 30 km/h sur le parcours, la puissance de la machine est trop élevée… C’est à partir de ce constat qu’a débuté la réflexion de notre projet afin de redonner un nouveau