Aujourd’hui, la régulation sur la ligne E s’effectue à l’aide d’opérateurs d’une grande compétence – les régulateurs -, qui ont la connaissance, en temps réel, de l’état du trafic, mais qui ne peuvent apporter que des réponses basées sur leur savoir‑faire et leur propre expérience. Avec l’ATS+, de puissants algorithmes ont aussi été développés, qui vont observer la survenue d’évènements non prévus, comme la mise en action d’un signal d’alarme ou la nécessaire prise en charge d’un voyageur malade, et qui, à partir d’une connaissance de la position réelle des trains, vont pouvoir indiquer à l’opérateur, compte tenu de la nature de l’évènement, les meilleures décisions qu’il devra prendre. A terme, ces algorithmes pourraient même injecter directement les dites décisions dans le système, sans qu’une intervention humaine ne soit nécessaire.
L’intelligence artificielle devrait ainsi faire son apparition au sein de la régulation. En attendant il est prévu de commencer, dès 2022, par une première étape de supervision semi-automatisée, dans laquelle le régulateur pourra choisir de paramétrer ce qui relèvera de l’automatisme et ce qu’il continuera à faire manuellement.
Toujours à la faveur de Nexteo, de remarquables innovations ont vu le jour en matière de conduite du projet. C’est ainsi qu’a été modélisé un « jumeau numérique » de poste d’aiguillage, sous forme entièrement virtuelle, et sur lequel on viendra greffer Nexteo, aux seules fins de tester toutes les interactions possibles avec le système. S’il ne supprimera pas totalement les phases d’essais « en vraie grandeur », avec un train sur site, pendant les week-ends, ce « jumeau numérique » en réduira néanmoins la durée, d’où un considérable gain de temps avant la mise en service des installations.
Cet article est tiré du numéro 3904 de La Vie du Rail.
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