En cette période de confinement, les acheminements de produits alimentaires, pharmaceutiques ou d’hydrocarbures sont vitaux pour notre pays. Le fret ferroviaire joue tout son rôle dans ces approvisionnements et démontre s’il le fallait son utilité pour la collectivité. Ses promoteurs espèrent désormais un réel plan de développement pour le secteur lors de la sortie de crise. Faute de quoi, la principale entreprise, Fret SNCF, pourrait bien disparaître.
La crise sanitaire peut-elle représenter une opportunité pour le transport ferroviaire de marchandises ? Alors que les trains de voyageurs sont rares, les circulations de fret conventionnel et combiné atteignent 65 % du plan de transport habituel. Depuis quelques jours, on observe même une légère remontée du fait de la petite reprise de certaines activités.
« Notre plan de transport correspond à la quasi-totalité des trains demandée par nos clients. Très exactement 90 %. Mais ce que l’on ne fait pas un jour, on le fait le lendemain », précise Frédéric Delorme, le PDG de Transport ferroviaire multimodal de marchandises – Fret SNCF.
La SNCF distingue deux types de transport : les trains de continuité industrielle (sidérurgie, BTP, chimie non liée aux médicaments… ) et les trains vitaux (de loin les plus nombreux) qui acheminent, entre autres, du chlore pour l’eau potable, des hydrocarbures et du GPL pour les déplacements ou d’autres produits pour des usines qui ne doivent surtout pas s’arrêter.
« La pandémie nous a fait ajouter un nombre très important de nouveaux trains vitaux pour transporter des produits alimentaires et des médicaments. Il y a une très forte demande pour ces produits, d’autant que le transport routier a des difficultés à obtenir toutes les garanties sanitaires nécessaires »,
Si les expériences et les enseignements tirés de la perfide pandémie de COVID-19 ne garantissent pas l’avenir de Fret SNCF, rien d’autre ne le peut!