Frappée de plein fouet par la crise sanitaire et par les effets du Brexit, la compagnie ferroviaire transmanche n’a bénéficié d’aucune aide étatique. Or, elle pourrait être en cessation de paiement à la fin du printemps, voire avant, si rien n’est fait. Ses dirigeants mais aussi des entreprises britanniques demandent l’intervention de l’Etat.
Quand s’arrêtera la chute ? Pour Eurostar, qui a vu fondre son trafic de plus de 85 %, la situation est catastrophique. En cause, les effets du Brexit et les restrictions liées à la crise sanitaire, mises en place au fil du temps par l’Angleterre et maintenant par la France (depuis le 18 janvier, les voyageurs doivent présenter un test PCR négatif et une attestation sur l’honneur d’un isolement de 7 jours en arrivant d’un pays hors de l’Union européenne). Conséquence, la compagnie transmanche ne propose plus qu’un seul aller-retour chaque jour entre Paris et Londres, contre une quinzaine avant la crise (et une dizaine vers la Belgique, voire les Pays-Bas). Et les trains ne sont occupés qu’à hauteur de 20 %.
Intervenant le 15 janvier devant les journalistes membres de l’AJTM (Association des journalistes des transports et des mobilités), Christophe Fanichet s’est dit « très préoccupé ». La compagnie qui relie à grande vitesse l’Europe continentale au Royaume-Uni est dans une situation « critique, très critique », a confirmé le PDG de SNCF Voyageurs.
Selon lui, « Eurostar a deux gros défauts : c’est une entreprise française en Angleterre, donc elle n’est