À partir du 14 décembre 2020, date d’ouverture des lignes ferroviaires commerciales, la SNCF pourra concurrencer la Renfe sur le marché espagnol. Le gestionnaire du réseau ferré Adif a en effet annoncé que la compagnie française avait remporté un lot comprenant cinq allers-retours par jour entre Madrid et Barcelone, cinq entre Madrid et la région de Valence (Valence ou Alicante) et cinq autres entre Madrid et la région méridionale d’Andalousie (Séville ou Malaga). Contacté par La Vie du Rail, SNCF Voyages, qui devrait lancer sur ces lignes un TGV low cost sur le modèle de Ouigo, s’est refusée à tout commentaire. La société espagnole Ilsa, filiale de la compagnie aérienne Air Nostrum, alliée à l’italien Trenitalia qui détient 45 % de son capital, a également remporté un lot, de même que l’opérateur historique, la Renfe.
Dans un communiqué, Ilsa a indiqué qu’elle lancerait ses liaisons en janvier 2022 et proposerait en particulier 16 allers-retours quotidiens entre Madrid et Barcelone. Elle desservira aussi Valence, Malaga, Séville et Alicante et disposera au total de 23 trains Frecciarossa 1 000.
Prochaine étape importante : le 15 mars aura lieu la signature des accords définitifs entre les opérateurs et le gestionnaire des infrastructures qui en attend « une augmentation de 65 % par rapport à l’offre commerciale actuelle ».
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La Renfe, la SNCF et la joint-venture « Ilsa » se sont imposées comme les gagnantes de cet appétissant accord ferroviaire en Espagne, car elles étaient les seules trois entreprises qui possédaient déjà leurs propres trains à grande vitesse pour soumissionner sur les lignes proposées par « Adif ». Les autres concurrents [qui étaient tous des sociétés espagnoles locales] auraient dû louer ou acheter leurs trains, ce qui rendait difficile leur exploitation avec une fréquence suffisante.