Seulement un ICE sur cinq serait opérationnel à 100 % au départ du train, a révélé la première chaîne de télévision publique allemande (ARD).
Selon des documents internes mis à disposition du conseil de surveillance de la Deutsche Bahn (DB), cette situation s’explique par un manque chronique de main-d’oeuvre. Le rapport parle d’un déficit de 5 800 employés. La pénurie est telle que les réparations se limitent le plus souvent à la sécurité.
« Nous ne sommes pas satisfaits de la maintenance de notre flotte d’ICE », a concédé la DB qui a annoncé dans la foulée une augmentation des moyens dans ce domaine. Toutefois, la direction estime que la situation est exagérée. La DB a précisé qu’une simple panne de machine café est déjà considérée comme un défaut sur le train. « La sécurité est toujours assurée », insiste la compagnie.
Ce rapport interne met toutefois en lumière une situation critiquée par les associations d’usagers et les syndicats depuis des années. « Voilà le résultat d’un système dans lequel on ne cesse de faire des économies : il s’effondre », dénonce Claus Weselsky, le président du syndicat des conducteurs de train (GDL). Pour lui, il n’est pas étonnant que l’objectif de ponctualité de 82 % ait été reporté à 2025. En octobre, le nombre de trains grandes lignes qui sont arrivés à l’heure atteignait 73 % (en Allemagne un train est à l’heure quand il a moins de 5,59 minutes de retard).
Suite à ces révélations, les écologistes (opposition) ont réclamé une nouvelle fois un démantèlement du groupe avec la création de deux sociétés pour l’exploitation et la gestion du réseau.