Premier site industriel ferroviaire en France, l’usine Bombardier de Crespin lance son « Plan 1 000 ». Modernisation et embauches sont au programme, afin que le rythme de production annuel puisse atteindre 1 000 voitures de train ou de métro.
La perspective d’une prochaine reprise de ses activités par Alstom n’empêche pas Bombardier Transport de préparer l’avenir de son usine de Crespin, premier site industriel ferroviaire français avec près de 2 000 salariés, dont 700 ingénieurs et cadres. Et parmi ces salariés, 160 ont été embauchés en CDI depuis le 1er septembre (100 ouvriers auparavant en contrats temporaires et 60 cadres, techniciens ou agents de maîtrise), sur un total de 400 prévus dans le cadre du « Plan 1 000 » de Bombardier.
Ce plan « sans précédent », dont l’intitulé traduit l’ambition de moderniser l’usine de Crespin et d’en porter la capacité de production à 1 000 véhicules par an dès 2021 (contre 700 voitures de train ou de métro par an en moyenne ces dernières années), a été lancé le 4 décembre en petit comité – mesures sanitaires obligent – en présence de Xavier Bertrand, président de la région Hauts- de-France, Valérie Létard, sénatrice du Nord et vice-présidente du Sénat, Michel Chpilesky, sous-préfet de Valenciennes, Béatrice Descamps, députée de la 21e circonscription du Nord, et Laurent Degallaix, président de la Communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole.
Du travail pour quatre années au moins
Chiffré à 25 millions d’euros, ce « Plan 1 000 » est lancé dans un contexte plutôt porteur pour le site de Crespin. « Notre carnet de commandes est rempli pour, au moins, les quatre prochaines années », a précisé Didier Fernandes, vice-président Gestion de Projets, Bombardier Transport France et Benelux. « Nous devrons livrer en 2021 près de 400 voitures pour le Francilien et plus de 500 voitures de la plateforme OMNEO. À cela s’ajoutent les voitures intermédiaires du RERNG destinées aux lignes D et E du RER, les véhicules intermédiaires et les voitures de tête non motorisées du train M7 de la SNCB et, prochainement, les nouvelles voitures du métro parisien MF19 », a rappelé le dirigeant. Ceci alors que « la France traverse une crise économique sans précédent », comme le rappelle Laurent Bouyer, président de Bombardier Transport,