Une crise d’une violence inouïe… Après la SNCF qui a présenté fin février ses pertes (3 milliards d’euros en 2020), les entreprises du transport public ont présenté leurs comptes, durement impactés. Des mesures d’économies mais aussi les aides des autorités publiques les ont aidés à limiter leurs pertes. Toutes croient en la reprise du secteur, mais il faudra encore du temps pour retrouver le chemin de la croissance et rassurer les voyageurs qui hésitent encore à remonter à bord des transports collectifs.
Keolis s’enfonce dans le rouge
Pour sa première présentation des comptes de Keolis, Marie-Ange Debon, la nouvelle présidente du directoire, s’est voulu confiante pour la suite, malgré un contexte de crise persistant et la baisse de la fréquentation des transports publics. Il faut relativiser les changements de comportement puisque, rappelle la présidente, « seul un tiers des emplois peuvent être télétravaillés et seuls 30 % des trajets se font sur du domicile-travail sur notre réseau ». Selon elle, l’impact du télétravail va surtout permettre de lisser les heures de pointe.
Pour minimiser les conséquences, d’importantes mesures d’économies ont été mises en oeuvre l’année dernière!: recours au chômage partiel quand cela était possible, ajustements de l’offre ou « discipline extrêmement forte » sur les investissements… Mais Keolis est resté dans le rouge, et cela, pour la deuxième année consécutive!: la filiale de transport public de la SNCF annonce une perte nette récurrente de 101 millions d’euros en 2020, alors que sa maison mère avait évoqué une perte nette de 371 millions d’euros il y a deux semaines en présentant les comptes du groupe. « Le résultat net récurrent me paraît cette année le meilleur indicateur », évacue Marie-Ange Debon. Il permet aussi d’atténuer le recul. L’année dernière, Keolis avait affiché une perte nette (et non pas récurrente) de 72 millions d’euros…
Le chiffre d’affaires de l’entreprise