Dans l’ombre, mais au coeur du système ferroviaire, le directeur national des opérations (DNO) s’emploie à faire repartir au plus vite les trains lorsque de gros pépins surviennent. Pierre Meyer a été l’un d’eux. Il raconte à La Vie du Rail ce métier si particulier.
Voitures heurtées sur des passages à niveau, incidents caténaires, heurts d’animaux sauvages…, chaque jour une trentaine d’incidents notables se produisent en moyenne sur le réseau ferré français. Pour les suivre et en minimiser l’impact, la SNCF a mis progressivement en place depuis plusieurs années une équipe dédiée active 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, installée au sein du Centre national des opérations ferroviaires (CNOF).
Ce collectif rassemble des spécialistes de chaque métier important pour faire rouler les trains. Issus des différentes SA composant le groupe SNCF, ils surveillent l’activité des services qu’ils représentent et coordonnent leurs actions si nécessaire, c’est-à-dire lorsque l’incident a pris une ampleur telle qu’un appui national est nécessaire. Au centre du dispositif, un chef d’orchestre : le directeur national des opérations, dénommé DNO dans le jargon de l’entreprise.
Deux hommes tiennent le poste une semaine sur deux alternativement. Ils se relaient chaque mercredi, au bout d’une semaine de surveillance et d’intervention si nécessaire, de jour comme de nuit.