Reporté d’une année pour cause de virus, le championnat d’Europe des nations de football, qui a débuté mi-juin, se déroulera dans onze pays différents, obligeant les supporters à emprunter surtout l’avion. Le bilan carbone de l’Euro sortira bon perdant de la compétition. Le train peut-il l’améliorer ?
Au moment où les Etats européens déconfinent chacun à leur rythme, le foot reprend ses droits à l’échelle du continent. A partir du 11 juin, les 24 meilleures équipes nationales vont en effet se retrouver pendant un mois pour disputer l’Euro 2020 organisé par l’UEFA. Celle-ci inaugure à l’occasion de ses 60 ans une formule inédite, car la compétition est accueillie par pas moins de onze pays et autant de villes. Et chacun de ses six groupes se répartit entre deux villes hôtes, distantes à vol d’oiseau de plus de 500km pour les plus proches et de plus de 3 500 km pour les plus éloignées. Pour assister aux matchs de leur équipe, la plupart des supporters devront donc faire des milliers de kilomètres, le plus souvent en avion vu les distances. Même avec les jauges réduites par les protocoles sanitaires et même si l’UEFA a fait en sorte que les pays générant les plus gros bataillons de supporters, hormis la France qui n’accueille pas la compétition, jouent leurs trois rencontres de poule à domicile, le bilan carbone de cet événement sportif risque donc d’être fort désastreux.
Ce sujet qui, avant la crise de la Covid, interrogeait des observateurs de plus en plus sensibles à l’écologie, est passé ensuite sous les radars médiatiques.