Le gouvernement prône le développement d’une filière industrielle sur le train léger. Pour avancer sur ce dossier, il faut d’abord définir les normes souhaitées pour les « petites lignes ».
Les réponses des constructeurs
Destiné à transporter de 80 à 100 voyageurs avec moins de 10 tonnes par essieu, le « train léger » existe-t-il déjà en France ? Tour d’horizon des solutions envisageables par les constructeurs.
Une offre de « trains légers » pour le réseau ferré français existe-t-elle déjà ou pourrait- elle être présentée rapidement ? On pourrait penser que oui en évoquant le projet Taxirail proposé par Exid Concept et Développement ou le véhicule léger NGV Rail. Ultralégers, de petite capacité et sans conducteur, ces concept trains (virtuels), censés sauver les « petites lignes » selon leurs promoteurs, ont fait un léger buzz dans la presse généra- liste en 2018-2019. Faut-il maintenant voir dans ce buzz l’origine de l’idée, émise début 2020, de lancer une filière du train « léger » en France ? On notera que l’autonomie (au sens de l’absence de conducteur), concept en vogue dans le ferroviaire et proposée par les concept trains évoqués ci- dessus, est absente du cahier des charges du « train léger ». Du côté des constructeurs plus connus qu’Exid Concept ou NGV Rail, la prudence est plutôt de règle. La plupart des industriels n’ont que peu d’expérience dans la construction de matériels roulants ferroviaires de moins de 10 tonnes par essieu et transportant de 80 à 100 voyageurs, hormis dans le domaine des tramways. En France, toutefois, un constructeur était devenu « le » spécialiste de l’autorail léger : Soulé, à Bagnères-de-Bigorre. Aujourd’hui reprise par CAF, l’usine de Bagnères a récemment livré les autorails AMG 800 corses et AMP provençaux, mais pour voie métrique. Toutefois, comme nous allons le voir dans ce rapide tour d’horizon, CAF a aussi une réponse pour la voie normale.
Patrick LAVAL